Tunisie : Un gouvernement de compétences pour traiter les dossiers de l’argent sale et de la sécurité

”Nous avons besoin d’un gouvernement de compétences qui mettra au premier rang de ses priorités les questions relatives à la lutte contre l’argent sale, à la sécurité et à la mise en œoeuvre de la loi sur le terrorisme” a souligné, Sami Ramadi, président de l’association tunisienne pour la transparence financière (ATTF).

Intervenant lors d’un colloque organisé vendredi après midi à Sfax par le parti des patriotes démocrates unifiés sur le thème: ”la transparence et la bonne gouvernance”, Ramadi a expliqué que la bonne gouvernance dans les pays démocratiques se fonde sur six piliers à savoir, le droit de la société civile et de la presse libre à demander des comptes au gouvernement, la transparence dans les rapports gouvernants/gouvernés, la compétence comme condition de recrutement, l’aptitude à répondre aux aspirations du peuple, la primauté de la loi et l’égalité des chances.

Il a également insisté sur la nécessité de restructurer les institutions chargées du contrôle des services publics. Ramadi a estimé que le nouveau chef du gouvernement est capable de résoudre les questions économiques et sécuritaires mais que le plus dur pour lui sera ”de combler le fossé qui a divisé la société tunisienne après la révolution”.

De son coté, Zied Lakhdar, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié a insisté sur la nécessité pour le prochain gouvernement de respecter la feuille de route, de contrôler les ressources financières des associations et des partis et de dépolitiser les mosquées en vue de mettre fin à la division des tunisiens.

Des représentants de partis politiques, de la société civile et des syndicalistes ont assisté au colloque.