Ridha Saidi : Les réformes engagées augurent d’un changement qualitatif au plan économique

Les réformes structurelles engagées, actuellement, en Tunisie, au niveau de certains mécanismes financiers augurent d’un changement qualitatif au plan de l’économie nationale a affirmé le ministre chargé des affaires économiques Ridha Saidi.

Dans ses réponses aux interrogations des constituants, lors de la discussion, jeudi, au Bardo, des projets des budgets de l’Etat et de la loi de finances pour l’exercice 2014, Saidi a fait remarquer que ces réformes permettrot de réaliser un fort taux de croissance à même de créer des richesses. Elles (réformes) contribueront, également, à consolider les ressources de l’Etat et à créer des emplois, notamment dans les zones défavorisées.

Pour résoudre les difficultés financières de la Tunisie Saidi a mis l’accent sur la nécessité de mettre à profit les systèmes financiers non conventionnels (banques et sukuks islamiques…) afin d’augmenter les ressources du budget de l’Etat, de répondre aux demandes des partenaires économiques de la Tunisie et de diversifier les produits financiers.

La réforme du système de compensation repose essentiellement sur une politique d’orientation de la compensation vers les catégories les plus nécessiteuses, a ajouté le ministre.

Il y a ainsi eu recours, dans ce cadre, à des experts tunisiens et étrangers, outre la mise à profit des expériences de 10 pays européens parvenus à réformer le système de compensation.

Le projet du budget de l’Etat pour l’exercice 2014 comporte des mesures devant bénéficier aux moyennes et faibles catégories et ce, en dépit des ressources limitées de l’Etat en cette période de transition difficile, a-t-il ajouté.

Le ministre du développement et de la coopération internationale Lamine Doghri a mis en relief, pour sa part, l’importance de l’année 2014 dans la réconciliation avec le peuple tunisien via la présentation d’un système statistique précis. Dans les explications fournies aux élus, Doghri a précisé que la publication de données statistiques exactes (le revenu individuel selon les catégories et les régions …) permettra au citoyen de comprendre la situation économique difficile que traverse le pays, actuellement, et d’asocier ce dernier à la prise de décisions.

Par ailleurs, a-t-il fait remarquer, la Tunisie dispose des compétences nécessaires et d’un potentiel à même de lui permettre d’être un site d’investissement attractif. Selon Doghri, bien qu’il ait été préparé sous les pressions d’une conjoncture nationale et internationale difficile, le budget de 2014 se caractérise par sa profondeur et reflète toute une philosophie économique”.