Ali Larayedh, chef du gouvernement provisoire a affirmé, mercredi après-midi, que son gouvernement a pris un ensemble de mesures que les gouvernements précédents ont évitées, à l’instar de la réforme du système de compensation.
Larayedh, qui intervenait, à la séance plénière tenue au Bardo, sur le projet de budget pour l’exercice 2014, a estimé que «certaines réformes structurelles nécessitent une période de 5 ans et non pas d’un an et demi».
Il a mis l’accent sur “la nécessité d’informer les citoyens sur les potentialités réelles du pays, à un moment ou la Tunisie est appelée à prendre des mesures audacieuses pour réformer le système de compensation et essentiellement, la subvention de l’énergie”.
Le chef du gouvernement a passé en revue un certain nombre de réformes, tout en pointant “les médias qui ne les ont pas citées”, à l’instar de la préparation de la loi sur le partenariat public- privé et la loi sur l’investissement dans les énergies renouvelables.
Il a convenu de l’existence de difficultés au niveau de la réalisation des projets de développement régional, dues essentiellement, “au dysfonctionnement des administrations régionales, à des problèmes fonciers et au manque d’entrepreneurs”, expliquant que la priorité a été accordée, dans les régions, au rétablissement de la sécurité.
Répondant aux interrogations des députés, le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh a indiqué que le budget 2014, vise à préserver les grands équilibres financiers de la Tunisie, tout en consacrant le principe de l’équité entre les différentes composantes de la société.
Il a mis l’accent sur les efforts déployés en vue de lutter contre l’évasion fiscale, et ce, dans le cadre d’une réforme globale du système fiscal.
Le gouvernement, qui a maintenu le même montant consacré à la subvention (5000 MD), s’emploie selon Fakhfakh, à rationaliser le taux d’endettement ainsi que les recrutements dans le secteur public. Et de préciser que le gouvernement va recruter en 2014, près de 18 700 employés, pour un départ à la retraite qui concernera 10 100 personnes, contre 73 mille employés recrutés (pour 27 mille retraités) pendant la période 2011-2012.