La valeur globale des factures impayées à la Société tunisiennes de l’électricité et du gaz (STEG), ont atteint, jusqu’à fin novembre 2013, près de 538,4 millions de dinars, a indiqué à TAP, Mongi Bousbii, chef de projet de recouvrement des créances au sein de la STEG.
Ces factures sont celles des ménages, évaluées à près de 298 millions de dinars, suivies de celles des industriels et des hôtels (22 MD), des sociétés nationales (33 MD), des collectivités locales (municipalités et conseils régionaux (60 MD) et des administrations publiques aux budgets indépendants (67 MD).
Les factures impayées à la STEG sont passées de 172 MD en 2010 (27,6% du chiffe d’affaires) à 538,4 MD en 2013, soit 17,35% du chiffre d’affaires, a indiqué le responsable.
Il a qualifié de “critique” le volume de ces créances, estimant qu’il “pourrait avoir un impact négatif sur la situation financière de la STEG, menacer sa capacité à honorer ses engagements vis-vis de ses fournisseurs et clients et perturber la réalisation des projets programmés”.
Selon M. Bousbii, ce montant des impayés de la société (538 MD) est égal à la valeur des investissements requis pour la réalisation d’une nouvelle station de production d’électricité.
“En dépit de sa situation difficile, la STEG a raccordé 120 mille nouveaux clients au réseau de l’électricité jusqu’à fin novembre 2013 et réussi à approvisionner 50 mille nouveaux clients au réseau du gaz naturel”, s’est-t- il félicité.
Il a rappelé, à ce sujet, la vaste campagne lancée par la STEG, le 23 décembre 2013, pour sensibiliser les clients à payer leurs factures, relevant que cette compagne se poursuivra jusqu’au 29 décembre.
Le responsable de la STEG a, à cet effet, exhorté les clients de la société à payer leur factures et “à faire preuve de civisme, de responsabilité et de reconnaissance envers cette “entreprise citoyenne” qui continue de fournir ses services depuis plus d’un demi siècle”.
D’après Bousbîi, le cumul des factures impayées s’explique par la réticence des clients à régler leurs factures en raison d’une mentalité de “laisser-aller” qui règne depuis la révolution, a-t-il dit. Il a tenu a attirer l’attention, dans ce contexte, sur les agressions physiques et verbales perpétrées à l’encontre des agents de recouvrement de la STEG lors de leurs déplacements pour le règlement des factures impayées.