Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Hassine Abassi a souligné qu’on ne peut parler de stabilité en Tunisie et d’absence d’injustice que lorsqu’on arrive à protéger les jeunes et à répondre à leurs aspirations.
S’exprimant, mardi à Hammamet, à l’ouverture d’une conférence sur le thème “les jeunes opérant dans le secteur privé au coeur de la transition démocratique”, Abassi a mis l’accent sur la nécessité de permettre aux jeunes tunisiens et tunisiennes d’occuper les postes de responsabilité et de contribuer à l’édification de l’avenir du pays.
Il a, au cours de cette rencontre qui se poursuivra jusqu’au 26 décembre 2013, fait part de son insatisfaction de la structure actuelle de l’UGTT qu’il a qualifiée de “figée”, ajoutant que la nouvelle structuration qui sera adoptée par le conseil national, une fois approuvée au niveau des régions et des secteurs garantira une véritable représentativité de la femme et des jeunes au sein de l’organisation syndicale.
Le secrétaire général de l’UGTT a annoncé l’augmentation du nombre des responsables du secteur privé au sein de l’UGTT aux plans régional et national, estimant que ce secteur constitue l’épine dorsale de l’économie nationale puisqu’il emploie quatre fois plus le nombre des travailleurs du secteur public et de la fonction publique, a-t-il dit.
Par ailleurs, Abassi a affirmé que le dialogue national s’achèvera, comme convenu, avant le 12 janvier 2014, ajoutant que le nouveau chef du gouvernement est tenu de respecter les dispositions de la feuille de route par la formation d’un gouvernement de compétences indépendantes dont la mission est de rétablir la stabilité sécuritaire, de trouver des solutions urgentes aux dossiers économiques et sociaux et de réunir toutes les conditions propices au bon déroulement des prochaines élections.
“Le budget de l’Etat pour l’exercice 2014, contribuera à détériorer davantage le pouvoir d’achat du citoyen”, a, d’autre part, indiqué le responsable syndical, appelant à reporter l’examen du budget pour que “le nouveau gouvernement puisse réviser certains articles et chapitres et ne sera pas de ce fait contraint à assumer les choix faits par l’ancien gouvernement”, a-t-il dit.
La rencontre organisée par le département du secteur privé et celui de la jeunesse ouvrière, de la femme et des associations relevant de l’UGTT en collaboration avec l’organisation internationale du travail se penchera sur l’examen de plusieurs questions liées aux acquis sociaux au cours de la période transitoire.
Le budget de l’Etat pour l’exercice 2014, le dialogue social et l’institutionnalisation du dialogue figurent, également, à l’ordre du jour de la rencontre.