Tunisie : Le Courant démocrate demande à Jomaa de former son gouvernement

Le Conseil national du Courant démocrate appelle le candidat pressenti à la primature, Mehdi Jomaa, à “former son gouvernement au plus vite sans se préoccuper des querelles des partis, sous réserve que ce gouvernement comprenne des compétences n’ayant pas trempé dans la corruption ni exercé des responsabilités politiques dans le régime balayé par la Révolution”.

Dans une déclaration rendue publique, lundi, le Conseil national du parti annonce, également, ne pas s’opposer à ce qui avait été convenu au sujet du nom du futur chef du gouvernement “de par sa volonté de favoriser la stabilité et de contribuer à enrayer la détérioration de la situation économique, mais aussi au nom de la primauté de l’intérêt national”.

Il demande à toutes les parties prenantes, en particulier celles ayant oeuvré en faveur du dialogue national, “à en accepter les résultats par esprit de consensus et par volonté de surmonter une crise dont elles furent des protagonistes”.

Le conseil national du Courant démocrate qui s’est réuni en session extraordinaire, samedi, à Tunis, exhorte le chef du gouvernement pressenti à « clarifier la manière dont il avait eu à gérer des dossiers de mauvaise gestion dans les secteurs de l’énergie et des mines en sa qualité de ministre de l’Industrie, de manière à instaurer un climat de confiance ».

Il recommande au futur gouvernement de faire preuve de la plus grande transparence dans ses rapports avec la population, de reconsidérer les nominations dans les corps des gouverneurs et des délégués, de même que celles opérées dans les médias publics et, en général, toutes les nominations décidées sur des critères autres que celui de la compétence.

Tout en plaidant pour que l’étape de transition prenne fin au plus vite, il dit rejeter catégoriquement toute atteinte à la plénitude des compétences de l’Assemblée nationale constituante, exhortant dans le même contexte les députés à mettre les bouchées doubles pour élire le plus rapidement possible les membres de l’ISIE (Instance supérieure indépendante pour les élections), achever les travaux de la commission des compromis et surtout en finir avec l’adoption de la Constitution à une “majorité confortable” avant de passer à l’adoption de la loi électorale et des autres textes destinés à garantir des élections crédibles. Le Courant démocrate se dit “non concerné” ni par une éventuelle alliance avec quelque parti que ce soit ni par l’adhésion à un groupe parlementaire.