La situation du secteur judiciaire et les moyens de promouvoir les relations entre le pouvoir exécutif et les structures représentant les magistrats et le corps judiciaire, étaient au centre de l’entretien qui a réuni, samedi, le futur chef de gouvernement choisi dans le cadre du Dialogue national, Mehdi Jomaâ, et la présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Grafi.
Selon un communiqué de l’AMT, Mehdi Jomaâ a fait part de la disposition à bâtir des relations de confiance dans le cadre du dialogue et de concertations constructives, que ce soit avec les structures représentant les magistrats, ou avec le pouvoir judiciaire.
Le but est, a-t-il dit, d’uvrer à dépasser la crise actuelle et de travailler dans le cadre d’un large consensus associant toutes les parties concernées pour réussir la phase transitoire.
Pour sa part, Raoudha Grafi a estimé que pour dépasser la situation du secteur judiciaire « en crise », il y a lieu d’instaurer des relations de respect entre les pouvoirs exécutif et judiciaire. D’après elle, le pouvoir exécutif est appelé à « rompre avec les anciennes pratiques et admettre le pouvoir judiciaire comme troisième pouvoir», lit-on dans le communiqué de l’AMT.
« Promouvoir les relations entre les pouvoirs exécutif et judiciaire commande d’établir une véritable relation de partenariat pour engager des réformes judiciaires dans les plus brefs délais et partant consacrer l’indépendance de la magistrature comme un des objectifs de la révolution », a soutenu Raoudha Grafi.