Un appel a été lancé samedi à Tunis pour la création d’un fonds arabe pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.
“Ce fonds aura pour mission de créer une base de données des projets de recherche dans la région arabe”, a expliqué Fathi Mansour, secrétaire général adjoint de l’union arabe des conseils de la recherche scientifique, intervenant lors de l’atelier consacré au financement de la recherche scientifique en marge du 1er forum de la recherche scientifique et du développement durable qui se tient depuis hier à Tunis.
Cette nouvelle structure veillera, aussi, à encourager et à financer la recherche scientifique dans la région arabe outre l’encadrement des compétences arabes dans ce domaine.
M. Mansour a appelé à ce propos à adopter une stratégie claire pour la création de ce fonds qui offrira aux chercheurs arabes “la possibilité de se consacrer à la recherche scientifique au sein des universités et des centres de recherche scientifiques, de mener des recherche-action et d’accéder aux centres de recherche arabes”, a-t-il dit.
Un comité de coordination des projets et programmes de recherche sera mis en place au sein de cette structure arabe.
“Ce fonds aura une contribution importance dans la construction des fondements d’une économie arabe du savoir de manière à ce que la recherche scientifique soit au diapason des besoins de la société arabe”, a encore expliqué de son coté Ahmed Abid, directeur général du centre de consultations et de recherche industrielle au Soudan.
L’expert soudanais a aussi souligné l’importance d’encourager la production et l’édition scientifique et de hisser la compétitivité des institutions de recherche arabes”.
Les ressources du fonds arabe pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique proviendraient, selon M. Abid, des partenariats avec les fonds internationaux et régionaux, du secteur privé ainsi que de dons.
Les différents intervenants ont insisté sur l’impératif d’impliquer davantage le secteur privé dans le financement de la recherche scientifique d’autant plus que dans les pays arabes cette activité est financée à hauteur de 80% par le secteur public et les autorités gouvernementales, a estimé Hanen Issa Malkaoui, universitaire jordanienne, notant que le secteur privé est la principale source de financement de la recherche scientifique au Japon (81M), aux Etats Unis (63%) et à Singapour (61%).