Le secrétaire général du syndicat de base de la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis (CCIT), Walid Ben Brahim a affirmé que les agents de cette structure menacent de poursuivre leur sit-in, entamé depuis le 12 décembre 2013, si le ministère du commerce n’intervient pas pour désigner un comité provisoire pour gérer la chambre.
Le responsable a souligné, dans une déclaration à l’agence TAP, que “la grève se poursuivra jusqu’à la satisfaction des revendications syndicales”.
Le syndicat de base de la CCIT (Fédération des finances et de la planification relevant de l’UGTT), revendique le départ du président de la chambre et la désignation d’un comité provisoire pour la gérer jusqu’aux prochaines élections des chambres.
Il revendique aussi la nomination d’un directeur général provisoire en remplacement de l’actuel directeur par intérim.
M. Ben Brahim a précisé que la chambre pourrait refuser l’octroi de certificats d’origine, document indispensable à l’export, ce qui risque d’entraver toute opération d’exportation et par conséquent se répercuter négativement sur l’économie nationale.
Créée en 1885, la CCIT, est une institution économique publique placée sous la tutelle du ministère du Commerce.
Elle emploie près de 70 fonctionnaires qui exercent dans le cadre de 4 centres d’affaires installés dans le district de Tunis et financés par le ministère de l’industrie.
Le bureau de la CCIT, présidé actuellement par Mounir Mouakher, a exprimé, dans un communiqué, son “mécontentement” de ce qu’il a qualifié de “campagne immorale, structurée et programmée”, menée par les employés des centres d’affaires contre le président de la chambre et certains membres de son bureau.
Les membres du bureau ont démenti, dans le même communiqué, toutes les “allégations qui mettent en doute la gestion financière et administrative de la chambre”.
Le bureau de la CCIT a indiqué qu’il soutient “certaines revendications légitimes des centres d’affaires”, relevant que leur satisfaction nécessite l’intervention de toute les parties concernées.
Il a renouvelé, par aileurs, sa position constante concernant la nécessité du dialogue pour résoudre les problèmes sociaux dans le cadre des lois en vigueur ou aussi à travers la création d’une commission spéciale.
Contacté par TAP, le secrétaire général de la fédération de la planification et des finances (UGTT), Chedly Baâzaoui a indiqué, que la fédération et l’administration de la chambre du commerce et d’industrie de Tunis ont convenu, jeudi, de tenir, une réunion vendredi 20 décembre 2013, pour discuter des problèmes et des litiges entre le syndicat et l’administration et oeuvrer à rapprocher leurs points de vues.