“Maintenant que le choix s’est porté sur un nouveau chef du gouvernement, la légitimité électorale déjà en fin de parcours à cédé la place à une légitimité consensuelle”, selon le dirigeant du Mouvement Nidaa Tounès, Mohsen Marzouk, considérant que “la Tunisie est entrée dans une troisième étape de transition”.
Dans une déclaration à l’agence TAP en marge de la session ordinaire du Bureau exécutif de son parti, Marzouk a estimé que l’Assemblée nationale constituante et le président de la république “n’ont désormais d’autre alternative que de donner leur aval au nouveau gouvernement dont Mehdi Jomaa nommera les membres “. “L’épisode de la Troïka est fini, bien que beaucoup de parties nourrissent encore le désir de faire du gouvernement actuel un gouvernement de la Troika III”, a- t-il ajouté.
Le Mouvement Nidaa Tounès a par ailleurs réaffirmé, dans une déclaration rendue publique ce jeudi, être ” encore attaché à la feuille de route”, appelant à ce que l’intégralité de ses volets soient appliqués, son calendrier respecté et les compromis pris en compte”.
Il s’est dit prêt à “poursuivre le dialogue après concertation avec le Quartette afin d’en réunir les conditions de succès”, considérant que ” la nomination d’un nouveau chef du gouvernement est de nature à contribuer à trouver une issue à la crise aux facettes multiples, pour peu qu’il forme un gouvernement indépendant et resserré dont les membres seraient à choisir en dehors du gouvernement actuel et non concernés par les prochaines élections”.
Dans cette déclaration rendue publique à l’issue de la réunion, ce jeudi, de son Bureau exécutif, Nidaa Tounès a demandé au futur chef du gouvernement de prendre les devants “en reconsidérant immédiatement le projet de loi des finances 2014 afin de protéger le pouvoir d’achat des couches sociales déshéritées, de lever les obstacles qui se dressent devant les entreprises et de rendre l’économie nationale plus performante”.
Mehdi Jemaa, lit-on encore dans la déclaration, doit s’engager à combattre le terrorisme, à garantir la sécurité et à prendre des mesures de sauvetage économique et financier, outre l’amélioration de la situation sociale, la remise en question des nominations partisanes dans les institutions de l’Etat, la dissolution des “ligues de protection de la révolution, la neutralisation des mosquées et la révélation de toute la vérité sur les dossiers des assassinats politiques.
Nidaa Tounès déplore toutefois que la dernière séance du dialogue national ait pris ” une tournure non satisfaisante “, le nom du futur chef du gouvernement n’ayant pas été choisi de manière consensuelle.