Le Raja Casablanca, entraîné par le Tunisien Faouzi Benzarti, qui ne doit sa présence au Mondial des clubs qu’au titre du pays hôte, le Maroc, a réalisé un exploit mercredi en se qualifiant pour la finale grâce à son succès 3-1 face aux Brésiliens de Mineiro, l’équipe de Ronaldinho.
Le Raja, dont l’unique participation à un Mondial des clubs, en 2000, n’avait pas marqué les esprits, retrouvera en finale l’ogre bavarois, le Bayern Munich, de l’international français Franck Ribéry, en course pour l’obtention du Ballon d’Or 2013.
D’ores et déjà, le club casablancais, qui a connu son heure de gloire dans les années 1990 –avec notamment deux Ligues des champions d’Afrique– peut accrocher à son tableau de chasse le scalp d’un ancien Ballon d’Or: celui de Ronaldinho, lauréat en 2005, qui avait bien cru remettre son équipe sur les rails en égalisant d’un somptueux coup-franc, peu après l’heure de jeu (1-1, 63e). Mais le Raja, en furie, et bien décidé à être le second club africain à disputer la finale de l’épreuve (après le Tout puissant Mazembe en 2010), jouait sur une autre planète devant son public.
Visiblement peu affecté par le poids physique de ses deux premières rencontres, contre Auckland City (2-1, en barrage) puis Monterrey (2-1 a.p., en quart de finale), la formation marocaine ouvrait le score en début de seconde période par son attaquant Iajour. Sa frappe en bout de course passait entre les jambes d’un défenseur brésilien et terminait dans le petit filet de Victor (51e, 1-0).
Tout sauf illogique au regard d’une première période riche en occasions, pour Mineiro (Jô à la 21e, Fernandinho à la 33e) mais aussi pour Casablanca (Moutouali, 36e et 40e). Après l’égalisation de Ronaldinho, Mineiro semblait avoir réalisé le plus dur, mais manquait toujours d’inspiration dans ses offensives. Toujours poussé par le public, le Raja consolidait la marque sur un pénalty sifflé pour une intervention dans la surface de réparation de Réver sur Iajour.
Plein de sang froid, Moutouali prenait Victor à contre-pied (2-1, 84e). Dans une ambiance indescriptible, les Brésiliens se ruaient à l’attaque, mais sans plus de réussite et, en contre-attaque, le Centrafricain Vianney Mabidé poussait le ballon dans le but vide après un lob de Moutouali repoussé par la transversale (3-1, 90+4). A défaut de qualification pour la Coupe du monde au Brésil, le Maroc vivra “sa” finale de Mondial, celle des clubs, samedi face aux Munichois.