Une “Coalition de la société civile pour la Tunisie” est née. Elle rassemble un certain nombre d’associations de diverses régions, des militants des droits de l’Homme et des personnalités nationales. La nouvelle a été annoncée, mercredi, au cours d’une conférence de presse tenue, à Tunis.
D’après la journaliste et activiste Néziha Rjiba, la nouvelle structure a été créée à l’initiative de certaines composantes de la société civile dans les régions de l’intérieur.
Son objectif déclaré est de “pallier la carence des partis politiques qui s’étaient montrés incapables de faire face à la situation et de soustraire le pays à l’impasse”. Cette coalition va proposer un processus opérationnel éloigné des querelles politiques, a souligné Rjiba qui s’exprimait lors de la conférence de presse au nom de l’association Vigilance pour la démocratie et l’Etat civil.
Les fondateurs de l’organisation ont pris la résolution “d’assumer leur responsabilité nationale en proposant des solutions au piétinement des processus gouvernemental, constitutionnel et législatif pour la période restante de l’étape de transition démocratique sans pour autant exclure les partis mais en s’employant à leur faciliter la tâche”.
Faute de consensus, a-t-elle ajouté, la coalition proposera un gouvernement de salut national. Dans le cas contraire, elle s’engagera à prêter main forte au gouvernement et à faire des propositions en matière d’administration de l’étape à venir.
De son côté, le président du Centre d’études stratégiques et de développement, Mohamed Sghaier Ennouri, a indique que cette coalition marque “l’enclenchement d’un processus civil porté par nombre de commissions en charge de l’élaboration d’une stratégie cohérente, “à même de faire sortir le pays de la crise”.
Intervenant lui aussi au cours de la même conférence de presse, le juge du Tribunal administratif Ahmed Souab a souligné que la réussite des composantes de la société civile est “nécessairement tributaire des garanties de la transition démocratique, en particulier celles en rapport avec la presse, la justice et la sécurité”.