Les activités de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT) à Medhilla (Gouvernorat de Gafsa) sont en arrêt, depuis dimanche dernier, à l’exception de l’unité de production de l’acide sulfurique, après l’épuisement des réserves de l’usine en phosphate mouillé et sec que lui fournit la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), d’après des informations fournies par le directeur régional, Mohamed Boukthir, à la correspondante de l’agence TAP dans la région.
L’approvisionnement de l’usine s’était arrêté, depuis près d’une semaine, à cause de la grève des 1600 employés de la Société tunisienne de transport des produits miniers (STTPM), dans les délégations de Metlaoui, Redayef, Oum Larayes et Medhilla. La grève a paralysé totalement le transport du phosphate brut des carrières d’extraction aux lavoirs des unités de production, ainsi que le transport et l’expédition du phosphate par trains vers les usines du GCT à Medhilla, Gabès et Skhira. Le directeur régional de l’usine de Medhilla a indiqué que les unités de production de l’acide phosphorique et du super triphosphate, ainsi que celles des utilités sont totalement à l’arrêt, depuis dimanche dernier.
Il a évoqué la possibilité de l’arrêt de l’unité de l’acide sulfurique, à son tour, au cas où l’usine n’est pas approvisionnée en phosphate, dans les tous prochains jours. Les besoins de cette usine sont de 2500 tonnes de phosphates par jour qui proviennent, en particulier, des lavoirs de la CPG à Medhilla et Metlaoui. Entre-temps, une délégation des syndicats de base des employés de la STTPM poursuit, actuellement, les négociations à Tunis, avec des représentants du ministère des Affaires sociales et celui de l’Industrie autour de leurs revendications qui concernent, notamment l’annulation de la décision du ministère de l’Industrie de mettre la STTPM sous sa tutelle, selon les indications du secrétaire général du syndicat de base des employés de la société à Medhilla, Kalii Akremi, au cours d’une communication téléphonique avec la correspondante de l’agence TAP, mercredi matin. Il prévoit qu’un procès-verbal indiquant la mise de la STTPM sous tutelle du ministère de l’Industrie sera remis, aujourd’hui à la délégation syndicale, ce qui conduira à la reprise du travail des grévistes, alors que les discussions doivent se poursuivre autour de statuts de la société.