Jacob Walles : «Il n’y a pas de base militaire US en Tunisie»

L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Tunis Jacob Walles a nié mercredi qu’il y ait une base militaire américaine en Tunisie ni même l’intention d’en créer une. Walles qui s’exprimait ce mercredi lors d’une conférence de presse au siège de l’ambassade, a indiqué que la Tunisie est encore confrontée à des menaces sécuritaires de la part de groupes proches d’Al-Qaida, en particulier Ansar Al- Charia.

D’après l’ambassadeur US, cette organisation est responsable d’un certain nombre d’opérations terroristes, notamment l’attaque contre l’ambassade américaine à Tunis en septembre 2012, les assassinats politiques, les attaques contre la police et l’Armée et les tentatives d’attentats- suicide à Sousse et Monastir.

Walles a affirmé que depuis la Révolution, les Etats-Unis ont fourni une aide économique de près de 350 millions de dollars à la Tunisie, relevant que, dorénavant, la coopération économique bilatérale «dépendra des avancées de la Tunisie sur la voie de la démocratie». Par ailleurs, Walles a affirmé que les Etats-Unis n’interfèrent pas dans les affaires intérieures de la Tunisie ou dans son avenir politique, relevant que « les relations Tuniso-américaines sont tributaires du succès du processus de transition ».

L’ambassadeur US a réitéré « l’appui constant de son pays à la transition démocratique en Tunisie », affirmant que les USA n’avaient nullement influé sur le choix du prochain chef de gouvernement Mehdi Jomaâ. « Nous n’appuyons aucun parti en particulier ou une quelconque personnalité spécifiquement », a-t-il déclaré en substance.

Il a également salué les efforts du Quartette parrainant le Dialogue national, qualifiant le choix du nouveau chef de gouvernement comme « un pas positif ».

Walles a souhaité que la future Constitution de la Tunisie consacre les droits humains, notamment la liberté d’expression, de réunion et de culte, soulignant l’importance qu’il y a de fixer une date ferme pour les élections législatives et présidentielle et de former un gouvernement indépendant de compétences.