“Mon voeu est qu’avec l’avènement du 4e anniversaire de la Révolution, la Tunisie se sera dotée d’une nouvelle Constitution et aura réalisé des élections libres et loyales, à même de faire passer l’expérience démocratique à l’étape de la stabilité et de la construction”.
La profession de foi est celle faite, mardi, par le chef du gouvernement dans une allocution, à l’occasion du 3e anniversaire de la Révolution.
Ali Larayedh a appelé les élites politiques et civiles à conforter la cohésion nationale, à serrer les coudes, et à s’engager en rangs solidaires dans l’oeuvre de développement et d’édification de la démocratie comme elles l’avaient fait dans le combat contre la dictature, l’arbitraire et l’injustice sociale.
Il a félicité toute la classe politique, celle au pouvoir comme celle dans l’opposition ou faisant partie de la société civile, d’avoir réussi à asseoir la valeur du dialogue comme mécanisme pour surmonter les problèmes et les obstacles et à conforter la légitimité scellée par les élections du 23 octobre par une légitimité consensuelle.
Il l’a exhortée à redoubler d’efforts pour rattraper le retard accumulé en matière de concrétisation de la quête de dignité des couches déshéritées, des chômeurs et des familles nécessiteuses.
Pour le chef du gouvernement, il n’y a plus de place en Tunisie pour la persistance des batailles désordonnées pour la liberté au détriment des grands dossiers, notamment sécuritaires, économiques et sociaux, soulignant la nécessité de conjurer les périls du chaos, de la violence et du terrorisme, de manière à rendre viable l’équation entre liberté et respect de la loi.
Larayedh a fait part d’une détermination accrue à combattre le terrorisme et à déjouer les tentatives de faire avorter le processus et de conspirer contre la révolution.
Le monde est attentif à l’expérience tunisienne de transition démocratique et voudrait voir le pays faire son chemin vers la réussite pour qu’enfin puissent être réunis les attributs du triomphe du Printemps arabe, à un moment où les peuples arabes et islamiques courent derrière un succès qui leur assurerait l’émancipation et le développement et au monde des relations internationales plus justes, a-t-il ajouté.