Même mort, Mandela aura réussi à isoler Israël du reste du monde, une fois encore. Alors que l’hommage au combattant qui mit fin à l’apartheid a pris une dimension planétaire avec le déplacement de la plupart des dirigeants à ses obsèques, Israël était pratiquement absent «à cause du coût du voyage». La ficelle est trop grosse.
Pour Mandela, le régime d’apartheid et le sionisme étaient de la même nature. Il a soutenu ouvertement la lutte des Palestiniens et l’a publiquement confirmé à plusieurs reprises, notamment dans un discours prononcé en 1999 devant des journalistes.
Il déclarait : «Israël devrait se retirer de toutes les zones qu’il a conquises aux dépens des Arabes en 1967, et, en particulier, Israël devrait de retirer complètement du plateau du Golan, du Sud Liban et de la Cisjordanie.» Or, Israël assimile toute demande de retrait des territoires qu’il occupe à un acte hostile.
Netanyahou et Pérès ne l’ont pas oublié. Pour sa part, Obama savait ce que Mandela pensait des Etats-Unis, mais le pragmatisme dicté par leurs intérêts l’emporte, chez les Américains, sur toute autre considération.
Avant l’invasion de l’Irak, Mandela dévoila la principale motivation de l’ex-président George W. Bush, c’est-à-dire le pétrole. Son jugement était d’une rare sévérité : «S’il y a un pays qui a commis des atrocités indicibles dans le monde, c’est bien les Etats-Unis d’Amérique.
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