Mehdi Jomaa a 51 ans, le même âge que Bourguiba quand il est devenu Premier ministre. Il doit sa nomination au sang de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi et à la formidable mobilisation de la Société civile qui a ainsi fini par faire tomber le gouvernement d’Ali Laarayedh, véritable catastrophe post révolutionnaire et coupable n°1, avec Ennahdha, de l’importation du terrorisme, de la faiblesse de l’Etat et de la décadence du pays.
Maintenant, Mehdi Jomaa est le véritable chef de l’Etat, il n’a d’ordres à recevoir de personne, il ne sera pas jugé par une Assemblée constituante profiteuse et détestée, mais uniquement par le peuple. Ainsi, quel que soit son passé immédiat au sein de la Troika ou ses ententes passées avec Ennahdha, aujourd’hui Jomaa est libre et tout puissant (à moins qu’il traîne une casserole).
Ainsi, aujourd’hui, Jomaa a deux solutions : travailler pour son pays en refusant toute ingérence et mettre de son côté les bonnes volontés, ou tricher avec son destin, trahir le peuple, et se révéler un imbécile doublé d’un traître.
C’est là le sens de la formule “ne crachons pas sur l’avenir”, car aujourd’hui tout est possible.
Commentaire de Abdelaziz Belkhodja sur sa page FaceBook.