Un atelier régional sur “l’empowerment des jeunes dans le contexte d’un agenda de développement au dela de 2005”, organisé les 13 et 14 par l’observatoire national de la jeunesse, en collaboration avec le Comité Socio-Cconomique de l’Asie de l’Ouest (ESCWA), a débuté vendredi à Gammarath avec la participation de représentants de la Tunisie, Emirats Arabes Unis, Maroc, Tunisie, Soudan, Egypte, Liban, Libye, Yemen, Palestine, Koweit, Qatar et Irak.
Présidant l’ouverture des travaux, Fethi Touzri, secrétaire d’Etat à la jeunesse, a mis l’accent sur l’importance de régler les problèmes des jeunes afin de mettre en place des politiques répondant à leurs aspirations et à même de les sortir du désespoir. “Ce règlement exige deux approches essentielles portant sur les réformes politique et économique”, a-t-il estimé. Il a souligné la nécessité de partager le fardeau entre l’Etat, le secteur privé et la société civile afin de consacrer des politiques mettant en valeur les qualités des jeunes, notamment leur enthousiasme et énergie, pour la construction, le progrès et l’innovation.
Abderrahman Alyaas, coordinateur de l’unité de gouvernance démocratique au sein du programme des Nations Unies de développement, s’exprimant au nom du coordinateur en Tunisie, a mis en valeur la revendication des jeunes de prendre part à l’élaboration du contrat social et la nécessité de les associer à la prise de décision en matière de développement dans la région arabe.
Il a passé en revue les obstacles qui freinent la participation des jeunes, notamment la marginalisation et l’exclusion des centres de décision, le chômage, la précarité du système éducatif et la désaffection d’un grand nombre des jeunes des affaires publiques et des mécanismes participatifs (associations et partis) pour d’autres outils, dont notamment les réseaux sociaux. Il a soulevé, d’autre part, des questions dont les réponses lors de cet atelier constituent des solutions à ces obstacles :
Quels objectifs des jeunes en ce qui concerne les agendas nationaux de développement au delà de 2015 ? Que faire pour libérer les énergies des jeunes et les associer au processus de développement ? Comment ouvrir les canaux permettant aux jeunes d’exprimer leurs opinions et faire entendre leur voix, notamment pour les consultations sur les objectifs de développement au delà de 2015 ?… De son côté, Karima Kria, directrice du département de l’habitat et du développement de l’Ascoa, a mis l’accent sur l’importance des jeunes en tant que facteur de développement et l’approche permettant aux jeunes de devenir une plateforme de dialogue régional enrichissant le programme de développement qui sera traduit en politique répondant aux aspirations des jeunes dans les pays arabes.
Pour sa part, Mohamed Jouili, directeur général de l’observatoire national de la jeunesse, a indiqué que l’atelier va offrir l’opportunité de débattre des objectifs du millénaire de développement au delà de 2015, fixés par l’ONU en concertation avec tous les parties prenantes en matière de développement dans le monde.
Il a précisé qu’il sera question notamment de l’examen de la possibilité d’intégrer la jeunesse dans ces objectifs. Au programme de l’atelier, cinq thèmes principaux : La jeunesse dans l’agenda de développement international, les priorités des jeunes dans les agendas nationaux de développement, les jeunes partenaires dans le processus de développement, les mécanismes de l’ESCWA dans le développement des politiques nationales d’empowerment des jeunes et une table ronde sur l’empowrment des jeunes dans le contexte de l’agenda de développement au delà de 2015.