Le budget du ministère de la Santé est fixé en tenant compte des impératifs de l’austérité, a affirmé mercredi Abdelatif Mekki, le ministre e de ce département, qui reconnaît la présence “d’un déséquilibre structurel” entre une hausse de la demande des services de santé et les ressources disponibles.
Le ministre de la santé qui participait à la célébration du 40ème anniversaire de la création de l’office national de la famille et de la population (ONFP), a présenté un bilan des principales dépenses dans le domaine de la santé, citant en particulier les maladies chroniques qui coûtent 3 MDT par jour, soit 1100 MDT par an “alors que le budget du ministère de la santé ne dépasse pas 1500 MDT”, a-t-il dit.
L’Etat doit quintupler le nombre de pharmaciens et de dentistes exerçant dans le secteur public. On doit aussi doubler le nombre des lits dans les hôpitaux, a encore précisé M. Mekki, “d’où un effort supplémentaire aux plans financier, organisationnel et en matière de formation” a dit le ministre de la santé qui a démenti l’existence du “phénomène du chômage” des médecins en Tunisie.
Selon des données du ministère de la santé, la Tunisie compte une moyenne de 1,29 médecins pour mille habitants alors que la moyenne mondiale est de 2,5 médecins. On compte aussi 2 lits pour mille alors que l’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande une moyenne de 4,5.
Prenant la parole lors de la cérémonie, la secrétaire générale adjointe du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), Leila Joudane, a estimé que l’ONFP est “un catalyseur” des plans nationaux relatifs à la santé reproductive (SR) mettant en relief l’importance de la coopération entre le FNUAP et l’ONFP.
De son côté, Dr.Guido Sabatinelli, directeur du bureau de l’OMS en Tunisie, a évoqué la coopération entre son organisation et l’ONFP à travers le centre de formation internationale et de recherche en santé de la reproduction et en population (CEFIR) relevant de l’ONFP.
Le représentant de l’agence japonaise de coopération internationale (JICA), Atsushi Asano, a évoqué la création, dans le cadre de la coopération avec l’ONFP, d’un centre de production notamment de supports audio-visuels.
Le directeur général de l’agence espagnole de la coopération internationale pour le développement, Raphael Paneda, a précisé que la coopération avec l’ONFP a favorisé la création du centre d’assistance psychologique aux femmes victimes de violence (CAP).