Selon le conseiller auprès du ministre des Affaires religieuses, Sadok Arfaoui, le projet de loi attribué au ministère et portant organisation des mosquées en est “encore au stade des propositions préliminaires”.
Une commission créée à cet effet au sein du ministère a travaillé sur ce texte en interaction avec les cadres des mosquées et un certain nombre de fonctionnaires du service des monuments religieux, a-t-il indiqué.
Il a déclaré, mercredi, à l’agence TAP, qu’il y a dans “les controverses et autres observations” suscitées par le projet de loi en question un côté objectif mais que d’autres volets “procèdent d’arrière-pensées bien déterminées”.
Arfaoui a indiqué avoir constaté, après avoir pris connaissance des suggestions relatives à l’organisation des mosquées, que ces dernières comportent “de nombreuses anomalies et quelques erreurs”, outre la présence de “concepts et dispositions indéterminés pouvant se prêter aux interprétations”, à l’instar de ce que est en rapport avec la proclamation des mariages dans les mosquées.
Pour Sadok Arfaoui, il est encore prématuré de parler de projet de loi, car le texte n’a été “ni validé par le ministre, ni franchi les étapes habituelles pour tout projet de loi”, précisant que le texte envisagé sera soumis préalablement pour avis aux prédicateurs. La présidente d’honneur de l’Association des magistrats tunisiens, Kalthoum Kannou, rappelle-t-on, avait mis en garde, sur sa page Facebook personnelle, contre la gravité d’un tel texte, lui reprochant de préfigurer l”avènement d’un Etat théocratique.