Le chef du gouvernement provisoire a déclaré récuser ” la politique consistant à effrayer les citoyens à l’idée d’un hypothétique échec du dialogue national“. Ali Larayedh s’exprimait, mercredi, à Gammarth (banlieue nord de Tunis), à l’ouverture du colloque national sur le thème: “Les villages des métiers, dans la perspective de la promotion de l’artisanat”.
“Le dialogue continue”, a-t- il affirmé, se disant optimiste quant à la possibilité de parvenir à “des solutions consensuelles, profitables à l’intérêt du pays”.
Commentant la proposition du président de Nidaa Tounès, Béji Caid Essebsi, relative à la création d’un “Haut conseil d’Etat”, le chef du gouvernement a déclaré que “le dialogue national reste ouvert à toutes les propositions, pour peu que soit pris en compte l’intérêt national et respectée la feuille de route fixée par le Quartette”.
Ali Larayedh a rappelé, à ce propos, les trois “pivots incontournables” de la feuille de route, à savoir en finir avec la rédaction de la Constitution, élire une instance qui aura à prendre en charge les élections et promulguer la loi électorale, outre le choix du chef du gouvernement. Il a réaffirmé, dans le même ordre d’idées, que “l’Etat s’appuie sur des institutions et autres structures qui continuent de fonctionner normalement en attendant les résultats auxquels donnera lieu le dialogue national”.
Le président du parti Nidaa Tounès, rappelle-t-on, avait apporté, dimanche 8 décembre 2013, lors d’une émission télévisée, son soutien à une proposition de l’ancien Premier ministre Rachid Sfar en faveur de la création d’un haut conseil d’Etat doté de larges compétences, notamment celle de superviser le gouvernement.