Le député et rapporteur de la Commission constitutive de la réforme administrative et de la corruption, Néjib M’rad s’est déclaré, mardi, en faveur de la publication du « livre noir » édité par la présidence de la République, sur la machine de propagande sous l’ancien régime.
A l’issue d’une réunion de la commission, M’rad s’est dit pour la révélation « d’autres vérités » sur le système de corruption et de dictature qui, a-t-il dit, constituent une véritable menace pour la révolution tunisienne. Evoquant le dossier de la reddition des comptes dans le secteur de l’information, les membres de la commission ont déploré «le retour des symboles de l’ancien régime par le biais de certains médias ».
A cet égard, certains intervenants ont réclamé la convocation des membres de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), afin de mettre cette question au clair. A noter que, « Le Livre noir » avait suscité de vives réactions et une large polémique dans les milieux politique, médiatique et auprès des structures professionnelles et syndicales des journalistes. Le ministre des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle, Samir Dilou, avait déclaré la semaine dernière que « le retard pris dans l’adoption de la loi sur la justice transitionnelle ne signifie pas que chaque structure de l’Etat peut instaurer sa propre justice ».
Il a, également, indiqué que chaque dépositaire d’une partie de la vérité est tenu de sauvegarder celle-ci jusqu’à sa révélation dans un cadre institutionnel.