Les médecins résidents et internes des hôpitaux universitaires “Hedi Chaker” et “Habib Bourguiba” à Sfax, sont entrés, lundi, en grève de six jours pour protester contre l’obligation qui leur est faite, dans le projet de loi relatif au travail des médecins internes et des résidents spécialistes, de travailler pendant trois ans dans les hopitaux et les centres de santé de base des régions de l’intérieur.
Ce mouvement de protestation est organisé à l’appel des syndicats de base relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
Le coordinateur du syndicat des médecins internes et résidents à Sfax, Jad Hanchiri, a déclaré à la correspondante de l’agence TAP, que le maintien de la grève a été décidé parce que l’autorité de tutelle, principal négociateur, ne s’est pas présentée à la séance de conciliation organisée, samedi dernier, au siège du gouvernorat, ajoutant que, cette absence équivaut à un refus de dialogue, selon lui.
De son côté, Mohamed Meftah, chargé de mission auprès du ministre de la santé, a indiqué que l’autorité de tutelle n’est pas obligée de négocier avec la partie syndicale car le projet de loi est une proposition de la commission de la santé au sein de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) et non du gouvernement. Il a précisé que le ministère de la santé peut négocier uniquement les problèmes pratiques liés à ce projet de loi qui est, du reste, en conformité avec les normes établies par l’organisation internationale du travail (OIT), selon lui.
Les soins urgents et les permanences ont été assurés normalement lundi dans les hôpitaux universitaires de Sfax.