Une cérémonie pour souhaiter la bienvenue en Tunisie aux étudiants et stagiaires africains baptisée “Marhba Bik Fi Tounes” a été organisée, samedi, à la cité des sciences à Tunis.
Au cours de cette rencontre qui vise à favoriser l’intégration en Tunisie des étudiants et stagiaires africains, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Moncef Ben Salem a évoqué les difficultés rencontrées par ces derniers citant, en particulier, le logement, les procédures d’obtention du visa et des questions d’ordre administratif que le ministère s’emploie à résoudre, a-t-il dit. Il a, à cet égard, rappelé que le président de la République avait recommandé la nécessité de faire preuve de plus de souplesse dans le traitement des dossiers des étudiants africains qui privilégieront, désormais, la destination Tunisie pour poursuivre leurs études supérieures.
Le ministre a indiqué que la Tunisie réserve, annuellement, à chaque Etat africain entre 10 et 15 places à l’exception des pays de l’Afrique du nord (Mauritanie, Maroc, Algérie et Sénégal) qui disposent chacun d’une quarantaine de places.
Ben Salem a fait savoir que plusieurs étudiants africains et asiatiques désirent poursuivre leurs études en Tunisie, soulignant, à cet égard, que mille étudiants malaisiens veulent poursuivre des études payantes en médecine en Tunisie et que quatre mille étudiants libyens veulent s’inscrire dans des facultés tunisiennes. Une convention entre la Tunisie et la Libye a été conclue le 20 novembre 2013 en vertu de laquelle le côté libyen s’engage à construire une faculté de médecine et un hôpital universitaire à Médenine.
Il convient de souligner que huit mille étudiants africains poursuivent, actuellement, leurs études dans des établissements universitaires privés en Tunisie contre 800 étudiants dans des universités publiques.
Le président de l’association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT), Touré Blamassi a souligné, à cette occasion, que les étudiants en provenance de l’Afrique subsaharienne rencontrent des difficultés d’ordre administratif (visa, lenteur administrative …) et social (difficulté d’intégration, racisme, exclusion, violence). “Nous avons confiance en les compétences tunisiennes et nous allons faire face à ces difficultés car nous estimons que la Tunisie évolue dans le bons sens”, a-t-il dit.