Le projet du budget de l’état pour l’exercice 2014 a fait l’objet d’une lecture critique, lors d’un colloque organisé, samedi soir à Sousse, par le bureau régional du parti de l’Alliance démocratique.
A cette occasion, le dirigeant du parti et expert en économie, Moncef Cheikh Rouhou a critiqué le faible rendement du gouvernement actuel qui, selon ses dires a marginalisé le rôle de l’état dans l’économie nationale et écarté les partenaires sociaux dans la politique de développement.
« le gouvernement actuel n’a pas une vision prospective et claire du modèle de développement, pour les cinq prochaines années, qui permettrait d’instaurer un climat de confiance chez les investisseurs et les citoyens. Cheikh Rouhou a souligné que la Tunisie est capable de réaliser des performances en matière de taux de croissance grâce à la volonté politique, la stabilité sécuritaire et la consolidation du climat d’investissement.
Il a déclaré que son parti avait préconisé l’amendement du code de la fiscalité en vue d’instaurer une politique fiscale à même de renforcer les ressources de l’état et de les répartir à bon escient, appelant à l’élaboration d’un budget de l’état qui permettrait de garantir les fondements d’un développement équitable entre les régions.
Auparavant, le secrétaire général de l’Alliance démocratique, Mohamed Hamdi avait indiqué à l’ouverture de ce colloque, que certains partis politiques, parmi la Troika et ceux de l’opposition ont contribué à l’échec du dernier round du dialogue national.
Et d’ajouter que « certaines manuvres et positions de ces parties, qui selon lui, n’ont aucun sens du patriotisme, ont contribué au blocage du consensus quant au choix du prochain chef du gouvernement » Il a réitéré l’attachement de l’Alliance démocratique à la réussite du dialogue national, affirmant que trois scénarios sont attendus en cas d’échec : soit Ennahdha restera au pouvoir,soit le pays sera livré à l’inconnu ou alors un accord politique sera conclu entre certains partis politiques, qui sera refusé par le Quartette et le peuple tunisien.
En conclusion, il a mis l’accent sur les efforts déployés par son parti en vue de « rapprocher les points de vues entre les différents acteurs politiques et de contribuer à la réussite du dialogue national », précisant qu’il avait suggéré au quartette de « réviser les mécanismes de négociation afin de garantir la réussite du dialogue, loin des tractations politiques » .