Le dirigeant du mouvement « Wafa » Azad Badi, a estimé que « le retour des atteintes à la dignité du citoyen, des pratiques répressives et de la torture à l’intérieur des centres de détention, augurent du retour du régime autoritaire et dictatorial ».
Intervenant lors d’un colloque tenu dimanche à Sfax, il a estimé que les demandes des partis politiques s’inscrivent aujourd’hui « dans le cadre de calculs politiciens visant à partager le pouvoir», appelant à la nécessité d’axer tous les efforts en vue de répondre aux objectifs de la révolution, dont notamment les droits de l’homme.
M.Badi a par ailleurs fait valoir que « le livre noir », publié récemment par la présidence de la république « constitue un pas en avant et une partie infime d’un système corrompu que le peuple a le droit de connaître ». Sur un autre plan, le dirigeant du mouvement Wafa a affirém que « son parti refuse le dialogue national qui constitue, selon lui « une perte de temps et une manuvre visant à éloigner le peuple des objectifs de la prochaine étape ».
« Le mouvement Wafa croit en l’instauration d’un débat axé sur les problèmes économiques et sociaux ainsi que sur la réforme de l’appareil judiciaire et sécuritaire », a affirmé M.Badi. Il a en outre appelé l’ANC à parachever la rédaction de la constitution et à se pencher sur la promulgation de la loi sur les élections et l’instauration de la haute instance indépendante des élections dans les plus brefs délais.
Les participants à ce colloque ont en outre discuté de plusieurs questions liées aux crimes politique et au terrorisme, outre une lecture des lois tunisiennes visant à lutter contre le terrorisme.
Des témoignages sur la situation des droits de l’homme en Tunisie, ont été également présentés.