Né en 1918 au sein d’une famille bantoue cultivée et influente, Nelson Mandela entreprend des études de droit. Conscient très vite de la ségrégation raciale à l’encontre des noirs et influencé par Walter Sisulu, il intègre l’African National Congress (ANC).
Très vite, il devient l’un de ses principaux leaders, notamment avec la création de la Ligue de la jeunesse. Fondateur du premier cabinet d’avocats noirs d’Afrique du Sud, il mène des campagnes non-violentes jusqu’au massacre de Sharpeville, en 1960.
Le gouvernement ayant interdit l’ANC à la suite du drame, Mandela décide de poursuivre la lutte clandestinement et de prendre les armes.
Mais dès 1962, il est arrêté puis condamné à la prison à vie en 1964. Ses 27 ans d’incarcération n’ont jamais entaché sa popularité.
À sa libération, il devient président de l’ANC puis négocie avec De Klerk sur le sort du pays. Les deux hommes s’accordent sur un gouvernement multiracial et les premières élections présidentielles donnent le pouvoir à Mandela. Il mettra en œuvre une politique de réconciliation difficile avant de laisser la place à Thabo Mbeki, en 1999.
Nelson Mandela, héros de la lutte contre le régime raciste d’apartheid et premier président noir de l’Afrique du Sud démocratique, est mort jeudi à l’âge de 95 ans, a annoncé le chef de l’Etat Jacob Zuma à la télévision.