La présidence de la République a affirmé vendredi sa profonde préoccupation de l’absence de consensus sur le futur chef du gouvernement après deux mois d’âpres débats et de concertations sans fin.
Ce statu quo signifie le blocage du processus constituant, la lenteur dans la finalisation de la Constitution et le choix d’une date pour les élections, trois revendications pressantes du peuple Tunisien, selon une déclaration signée par le directeur du cabinet présidentiel Adnène Mansar. Cela signifie aussi, a-t-il expliqué, mettre les nerfs des Tunisiens à l’épreuve et porter préjudice à l’image de la Tunisie et de ses intérêts vitaux, en particulier, dans le domaine économique.
Ceci sans compter les incidences directes sur la vie d’un grand nombre de Tunisiens dont la situation ne peut s’améliorer qu’avec la stabilité et l’investissement.
La déclaration appelle toutes les parties politiques à mettre fin à « ce feuilleton » qui entache la crédibilité de toute la classe politique, l’exhortant à trouver d’urgence un accord ou à concevoir, dans le cadre de l’organisation provisoire des pouvoirs, d’autres processus pour une sortie de crise tout en mettant l’intérêt du pays au-dessus de toute considération. Dans cette déclaration, la présidence de la République rappelle son soutien aux efforts visant à assurer la réussite du dialogue, en s’employant à trouver une solution, dans les plus brefs délais, à même de préserver le pays des soubresauts politiques.