Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, participe au Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique qui se tient les 6 et 7 décembre à Paris et dont les travaux se sont ouverts ce vendredi à 14H00.
Le 5 novembre dernier, dans une déclaration conjointe avec le président François Hollande, à l’Elysée, Marzouki s’était réjoui de la perspective de participer à ce Sommet qu’il avait alors qualifié d’« évènement très important qui rompt avec la France-Afrique d’avant » pour construire quelque chose de nouveau dans les relations entre l’Afrique et la France, décidées de se battre ensemble pour le développement et la sécurité du continent. Annoncé en mai dernier à Addis Abeba, en Ethiopie, par François Hollande lors du 50e anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), devenue Union africaine (UA) en 2002, le Sommet sera dominé par les questions de défense et de sécurité.
« La sécurité de l’Afrique, c’est l’affaire des Africains, ce qui n’empêche pas qu’un pays comme la France ou que l’Europe vienne en appui », avait alors déclaré François Hollande devant ses pairs africains. Le sommet sera consacré à trois thématiques: la paix et la sécurité en Afrique, le partenariat économique et le développement et le changement climatique. Une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement de pays africains participent à ce Sommet.
Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale et des organisations régionales africaines seront aussi représentés. Le 6 décembre, les questions de défense et de sécurité dans le continent seront débattues à huis clos lors d’une table ronde au cours de laquelle les participants examineront les menaces qui pèsent sur l’Afrique, dont le terrorisme, la piraterie maritime, la cybercriminalité et la sécurité des frontières et discuteront de la création d’une force africaine de sécurité et d’action rapide. Le 7 décembre, les chefs d’Etat et de gouvernement focaliseront sur le partenariat économique et le développement, l’objectif est d’augmenter les flux d’échanges dans les deux sens (flux humains, financiers, d’entreprises…).
Le sommet prendra fin par une table ronde sur les questions climatiques, prélude à la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, prévue en 2015 en France. La France est le premier investisseur étranger en Afrique. Elle compte pas moins de 62.000 entreprises et micro-entreprises actives dans le continent africain.