Le Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique a démarré, vendredi, en début d’après-midi, à Paris, en présence du président de la République provisoire, Moncef Marzouki, et d’un nombre record de chefs d’Etat et de gouvernement africains, réunis à l’initiative du président francais, Francois Hollande, pour débattre des enjeux essentiels pour les pays africains: paix et sécurité, développement économique et réchauffement climatique.
Il s’agit entre autres de discuter de la création d’une force africaine capable d’intervenir en cas de crise ou conflit sur le continent. “Une force qui permettrait à l’Afrique d’agir rapidement et de manière indépendante pour répondre aux défis sécuritaires urgents auxquels elle fait face”, a déclaré le président Hollande.
Le président francais a insisté sur la nécessité de constituer une force de prévention rapide, soulignant la disposition de la France à y apporter une aide en encadrement et en formation.
Il faut préparer les forces africaines à pouvoir répondre à toutes les menaces, dont le terrorisme, le trafic en tous genres ou encore la piraterie maritime, a-t-il dit. Cette lutte est implacable, car il existe une relation entre les trafiquants et les groupes rebelles qui destabilisent les Etats, a-t-il estimé. Hollande a, enfin, appelé à “une alliance exceptionnelle entre l’Afrique et l’Union européenne” au service de la paix et du développement. La séance d’ouverture du sommet a été marquée par un vibrant hommage des participants à Nelson Mandela, décédé, jeudi soir, à l’age de 95 ans.
Une minute de silence a été observée à cette occasion. Des portraits géants de “Madiba” ont été disposés dans la salle des fêtes de l’Elysée et les drapeaux mis en berne. Etaient, notamment, présents à l’ouverture, Hailemariam DESALEGN, Premier ministre d’Ethiopie et Président de l’Union africaine, Nkosazana DLAMINI-ZUMA, Présidente de la Commission de l’Union africaine, Jose Manuel BARROSO, Président de la Commission européenne et BAN Ki-Moon, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies.
Une première session de travail à huis clos entre les chefs d’Etat a suivi la séance d’ouverture. A l’ordre du jour, l’examen de questions de paix et de sécurité (la piraterie maritime, le terrorisme dans le Sahel, la sécurité des frontières).
La seconde journée sera consacrée aux deux autres thèmes, à savoir le développement économique et le réchauffement climatique. A la veille du sommet, une réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères avait eu lieu au Quai d’Orsay, sous la présidence du ministre francais, Laurent Fabius. Othman Jerandi a représenté la Tunisie dans cette réunion.