Tunisie – Budget de l’Etat 2014 : Audition du ministre du développement

Lamine Doghri, ministre du développement et de la coopération internationale a souligné la nécessité de garantir la stabilité du pays mais aussi d’un retour de la confiance entre les différentes parties intervenantes dans le processus de développement. Il a mis en garde contre les résultats négatifs qui découleront de la poursuite de la situation actuelle qui règne sur le pays.

Le ministre qui intervenait jeudi, à la réunion de la commission des finances de l’ANC, sur le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2014, a indiqué que le taux de croissance fixé à 4% pour la prochaine année est réalisable. Il a relevé que 90 mille postes d’emploi vont être créés et que la réalisation des projets de développement s’accélérera dans les régions intérieures dont notamment les petits et les moyens projets dans le domaine de l’infrastructure, l’objectif étant de réduire les disparités entre les différentes régions et les catégories sociales.

M. Doghri a fait valoir que les enjeux liés au nouveau budget consistent en la préservation du rythme de croissance mai aussi, du pouvoir d’achat des citoyens, à travers la maîtrise des prix, la préservation des grands équilibres financiers et la compression de la subvention des produits de base.

Il a souligné la nécessité d’introduire des réformes au niveau du système fiscal, de la compensation des produits de base ainsi qu’au niveau du système des marchés publics pour que l’Etat puisse accroître ses ressources.

De son, Noureddine Kaâbi, secrétaire d’Etat, auprès du ministre du développement et de la coopération internationale, a estimé que « la nouvelle approche de développement ne se réalise qu’à travers l’application à bon escient de réformes économiques fondementales» dont notamment le code de l’investissement, la loi sur le Partenariat-Public -Privé (PPP) ainsi que le système de compensation et de fiscalité.

Il a indiqué que le choix de la décentralisation tel que stipulé dans la nouvelle constitution, va imposer des changements aux niveaux de la méthode de réalisation des projets ainsi que du rôle de l’administration centrale et des collectivités locales.