Le porte-parole du parti Al-Massar, Samir Taieb, a demandé au Quartette parrain du Dialogue national de “ne pas proclamer, le 14 décembre, l’échec du dialogue, même en cas d’absence de consensus sur le nom du futur chef du gouvernement”.
S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée jeudi par Al-Massar à son local, à Tunis, il a appelé le Quartette à “assumer ses responsabilités pour avoir échoué dans son pari sur la maturité et le patriotisme des partis”.
Le secrétaire général de l’UGTT, Hassine Abassi, avait annoncé, la veille, la décision du Quartette de tenir, samedi 14 décembre 2013, une conférence de presse cruciale pour proclamer définitivement soit l’arrivée à un consensus et donc l’engagement d’un processus devant conduire au succès du dialogue, soit l’échec et l’arrêt définitif du dialogue”.
Samir Taieb a, en outre, exhorté les parrains du dialogue à “rendre opérant le blanc-seing que leur avaient accordé les partis politiques”, estimant que “les parrains du dialogue ont toute latitude de porter leur choix sur la personnalité ayant bénéficié du plus large consensus des partis impliqués dans le dialogue national”.
Le porte-parole d’Al-Massar a ajouté que son parti avait proposé la veille à Hassine Abassi de “changer de méthode de travail, jusque là complaisante envers les partis”. Pour lui, “poursuivre le dialogue avec le même état d’esprit et la même méthodologie, en l’absence d’esprit consensuel, ne peut pas conduire à des compromis politiques”.
La déclaration publiée, mercredi, par le Front du salut, a estimé Taieb, ne représente Al-Massar ni dans la forme, ni dans le fond”, voyant dans sa publication “une erreur qui n’avait de raison d’être”.
Il a précisé ne pas avoir pris part à la réunion dont est issue la déclaration en question. Dans cette déclaration, rappelle-t-on, le Front du salut avait vilipendé “les procédés de certaines parties politiques” dont il a dit qu’elles avaient “entamé une campagne de presse sans précédent pour imposer leur candidat à la présidence du gouvernement”. Taieb a, d’autre part, fait porter au Mouvement Ennahdha “la responsabilité du blocage du dialogue national”.