Sao Paulo, stade d’ouverture du Mondial-2014, le 12 juin, ne sera prêt que mi-avril, soit deux mois seulement avant, a indiqué jeudi le président de la Fifa Joseph Blatter, qui garde toutefois “confiance” et assure qu’il n’y a “pas de plan B”.
Cette nouvelle, annoncée à l’issue d’un comité exécutif de la Fifa à Costa do Sauipe, où aura lieu le tirage au sort du Mondial vendredi, survient à l’issue d’une semaine où est devenue complètement caduque la date du 31 décembre, initialement prévue par la Fifa pour la livraison des six stades encore en travaux sur les douze du Mondial. Quatre stades (Natal, Porto Alegre, Manaus, Cuiaba) seront désormais inaugurés en janvier, selon le ministère des Sports du Brésil et Curitiba devrait être finalement prêt “fin février” selon la Fifa.
Dans le cas de Sao Paulo, les retards sont venus de la chute d’une grue, chargée de soulever la dernière portion du toit, une pièce de 420 tonnes. Cet accident avait détruit une partie des tribunes, un écran géant et provoqué le décès de deux ouvriers. La date de livraison de Sao Paulo, qui accueillera le premier match du Mondial, avec la Seleçao de Neymar, restait jusqu’ici inconnue dans l’attente des rapports techniques après l’accident.
C’est Joseph Blatter, président de la Fifa, qui s’est lui même chargé de l’annonce: “Nous avons des nformations, le stade de Sao Paulo sera prêt mi-avril, il sera bien le stade d’ouverture, c’est une question de confiance, il n’y a pas de plan B”.
Le coût de la construction du nouveau stade, qui appartiendra au club de football des Corinthians, était évalué à 820 millions de reais (près de 300 millions d’euros). Ronaldo, ancienne gloire de la Seleçao, aujourd’hui dans le comité d’organisation local (COL) du Mondial, s’est employé à déminer jeudi devant la presse: “Si les livraisons de stades sont reportées de un ou deux mois, ce n’est pas très important, car tous les stades seront prêts pour le Mondial”. Ce ne sont pas les principales critiques qui visent le Mondial au Brésil, pourtant pays du foot roi.
Les longues distances de ce gigantesque pays font craindre à certains un parcours du combattant aux équipes engagées. De même que les horaires de certains matches, redoutés par les syndicats des joueurs en raison de la chaleur qui persiste en juin et juillet dans les régions du Nord. Les questions sur la sécurité des fans sont toujours aussi nombreuses dans les conférences de presse.
Le Mondial-2022 au Qatar, qui était aussi au menu du comité exécutif de la Fifa, est passé au second plan jeudi. M. Blatter a seulement annoncé qu’il allait poursuivre sa mission, pour trouver “des solutions”, répétant qu’il croyait “possible une amélioration des conditions de travail” des ouvriers sur les stades au Qatar, si toutes les parties concernées veulent “aller de l’avant”.