Une marche pacifique a été organisée, mercredi, dans la ville de Tozeur, en parallèle avec la grève générale régionale dans la région. La marche à laquelle ont pris part des habitants de la région, des membres de partis politiques et d’organisations de la société civile, a démarré devant le siège de l’Union régionale du travail (URT) et parcouru les principales artères de la ville.
Les manifestants ont appelé à la réalisation des programmes de développement, à ne pas fermer l’aéroport international de Tozeur/Nefta, à secourir les secteurs de l’agriculture et de la pêche, et au droit des jeunes de la région à l’emploi.
Des participants se sont arrêtés devant les locaux du mouvement Ennahdha et devant le siège du gouvernorat, scandant des slogans hostiles au gouvernement. Le secrétaire général de l’URT, Haroun Bouagga, a indiqué que plus de 40 mille habitants de la région ont participé à la marche, ajoutant, dans une déclaration à la correspondante de l’agence TAP, que “la journée de la colère” s’est transformée en journée de joie, en raison de l’adhésion des habitants de la région, et que le taux de participation est estimé à 99 pc pour tout le gouvernorat et à 100 pc pour le chef-lieu du gouvernorat.
Il a ajouté que l’URT est en train de coordonner avec l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, et les composantes de la société civile pour mettre en place un comité qui présentera un projet de programme de négociation avec le gouvernement contenant des propositions pour l’impulsion du développement dans la région.
De son côté, Wafa Mbarki, membre de la Coordination régionale de l’union des diplômés sans emploi de la région, a souligné que le taux du chômage est élevé et qu’il avoisine 29 pc, ajoutant que les sans-emploi du gouvernorat se plaignent des difficultés qu’ils rencontrent pour participer aux concours nationaux, ainsi que des problèmes pour le lancement de projets privés, à causes des problèmes fonciers et de financement, ainsi que de la bureaucratie.
Pour sa part, Chokri Dheribi, président de la section Tozeur/Nefta de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, a fait remarqué que l’un des problèmes de développement dans le gouvernorat se situe au niveau de l’impossibilité de réaliser un grand nombre de projets privés.
Il a expliqué que le taux de réalisation des projets programmés pour l’année 2012 n’avait pas dépassé 15,9 pc, tout en appelant à accorder à la région sa chance dans le secteur de la santé et régler les problèmes de ce secteur à l’échelle régionale. D’autre part, Abdelhamid Sassia, syndicaliste, a évoqué la nécessité d’accélérer la réouverture des établissements touristiques fermés, notamment le musée Dar Chraiet qui peut redynamiser et impulser le secteur touristique au Jérid.