”La non réalisation des projets de développement prévus dans sept gouvernorats, la mise au chômage de 1200 employés dans le secteur du tourisme en crise et l’annulation de sept lignes aériennes internationales à l’aéroport de Tozeur-Nefta, sont les principales raisons qui ont conduit à la grève générale du mercredi 4 décembre” a indiqué Haroun Bouagga, secrétaire général de l’Union régionale du travail (URT) de Tozeur.
Lors d’une conférence de presse tenue lundi au siège de l’URT de Tozeur en présence de représentants de l’union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, de l’union régionale des agriculteurs et de la section régionale de la ligue tunisien de la défense des droits de l’homme, le responsable syndical a souligné également que le secteur agricole rencontre plusieurs difficultés dont notamment l’endettement des groupements de développement à l’égard de la société tunisienne d’électricité et de gaz (STEG) qui a fini par couper le courant électrique destiné au fonctionnement des puits d’irrigation dans certains oasis depuis 2 mois.
Intervenant lors de la conférence de presse, des représentants de la société civile et des structures professionnelles ont affirmé que la grève est destinée à rendre justice aux habitants d’une région en proie à des difficultés notamment dans le domaine agricole dont l’endettement a dépassé les 20 millions de dinars.
Il ont fait remarquer que la situation foncière des terrains agricoles est en crise, précisant que 180 exploitations sont gérées par des agriculteurs qui n’en sont pas les propriétaires, ce qui entrave le développement du secteur. En outre, ont-ils ajouté, des incendies ont endommagé plusieurs oasis dont les propriétaires n’ont pas été indemnisés.
Ils ont aussi évoqué le déficit financier accumulé par le secteur touristique et les répercussions négatives sur les activités qui en dépendent en plus de la non réalisation des projets prévus pour des raisons qui leurs sont inconnues.