Les sages-femmes ont observé lundi un sit-in devant le ministère de la santé pour dénoncer les agressions dont elles sont victimes dans l’exercice de leur métier au sein des établissements hospitaliers et demander la promulgation d’un statut.
Le sit-in, organisé à l’appel du syndicat des sages-femmes et des associations actives dans de domaine, vient suite à l’agression verbale et physique, le 20 novembre dernier, d’une sage-femme exerçant dans la région de Tozeur par un gynécologue, explique la secrétaire générale du syndicat des sages-femmes, Amel Ben Said.
La responsable syndicale a aussi appelé à l’adoption d’un statut organisant le secteur qui compte actuellement 3 mille sages-femmes.
“Le ministère de la santé ne considère pas la mission de la sage-femme comme un métier à part entière et une spécialité médicale disposant d’une éthiques et de lois spécifiques”, a-t-elle dit.
“La législation tunisienne considère la sage-femme comme un technicien supérieur en gynécologie ou un cadre para- médical alors que le métier de sage-femme est une spécialité médicale avec une responsabilité particulière”, a relevé de son coté Saida Friwou, présidente de l’association des sages-femmes du Cap Bon.
La responsable a aussi rappelé qu’en Tunisie la sage-femme ne bénéficie pas du même statut reconnu à l’échelle internationale d’où l’absence de la Tunisie de la Confédération Internationale des sages-femmes. Cette défaillance est aussi ressentie dans les rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui exigent 6 sages-femmes pour mille accouchements alors que la Tunisie ne compte que deux sages-femmes pour mille accouchements.
La situation des sages-femmes exerçant à l’intérieur du pays a été soulignée par la présidente de l’Union des sages-femmes pour les gouvernorats du nord du pays, Malika Affes, qui dénonce la marginalisation de la sage-femme Tunisienne particulièrement dans les zones rurales, a-t- elle dit.