Le président du parti “Al Massar”, Ahmed Ibrahim a mis en garde, dimanche, contre “l’éventualité d’un nouveau choc dans le pays en cas d’échec du dialogue national”.
Dans une déclaration à la presse, en marge d’un meeting populaire de son parti à Nabeul, M.Ibrahim a souligné la nécessité de “trancher, dans les plus brefs délais, du sort de ce dialogue suspendu”, faisant remarquer que “la perte du temps” est “dangereuse” parce qu’elle “ne fera que contribuer à la démoralisation des Tunisiens, à cause des tiraillements politiques et des problèmes sécuritaires, économiques et sociaux en Tunisie”.
Il a ajouté que le pays “a besoin d’une réelle politique de sauvetage” et “d’un climat politique d’entente qui aide à engager un dialogue sérieux, loin du double discours.
Le président d’El Massar a estimé que la sortie de crise exige du mouvement Ennahdha et de la Troika de renoncer à la politique du veto et à la logique “de celui qui gouverne est celui qui choisi son successeur”. Sur un autre plan, M.Ahmed Ibrahim a renouvelé l’appel de son parti, pour “la création d’un comité national de dialogue au sein duquel seront élaborés les consensus et qui appuiera le prochain gouvernement en cas de réussite du dialogue national”.
De son côté, Jounaidi Abdeljaoued, dirigeant au sein du parti “Al Massar” a estimé que le dialogue avait “échoué”, notamment, avec la présence de “parties qui utilisent le dialogue juste pour gagner du temps et rester au pouvoir”, selon ses propos. D’après lui, le dialogue est mené avec “le veto d’Ennahdha et la complicité des deux partis: le CPR (Congrès pour la République) et “Ettakattol”.
“Il faut dépasser les considérations politiques et faire prévaloir les acquis de la patrie, qui sont plus précieux que les calculs étroits”, a-t-il renchéri.