Après la clôture des JTC 2013, les représentations théâtrales se poursuivent dans divers espaces de la capitale

Après la clôture des 16èmes Journées Théâtrales de Carthage, samedi soir, au Théâtre municipal de Tunis (22-30 novembre), la ville de Tunis continue à vivre au rythme du 4ème art.

Plusieurs spectacles sont prévus, au cours du mois de décembre 2013, dans divers espaces. Il s’agit notamment des pièces ”Klem Ellil zéro virgule” de Taoufik Jebali, à l’espace El Teatro (4-17-24 et 30 décembre), “Bourguiba dernière prison 2” de Mohamed Raja Farhat (4 décembre) et de “Ré-animation” (18 décembre) de Kamel Touati, au théâtre municipal de Tunis.

La pièce ”Klem Ellil zéro virgule” réunit les comédiens Raouf Ben Amor, Nawfel Azara, Amina Ben Douaâ, Rim Rchidi, Baligh Maki et Taoufik Jebali. Les évènements se déroulent dans une morgue.

Trois corps s’animent pour découvrir que la répression leur a fait perdre leurs traits et que désormais ils portent le même visage. Ils ne se rappellent que d’un seul mot ”citoyen”. Dans cet espace fermé, emblème de la mort, ils ont été à la rercherche d’une identité perdue. Recherche qui rappelle celle d’un pays envahi par des êtres étranges, des carnivores qui dévorent même le corps du martyr.

Dans son one-man-show ”Bourguiba dernière prison 2”, l’artiste Raja Farhat traite de la vie du leader Habib Bourguiba, tout au long du 20ème siècle, dans sa lutte contre la colonisation française et son combat pour l’édification de l’Etat tunisien moderne, ainsi que la période noire, vécue par le leader en résidence surveillée dans la villa du gouverneur de Monastir, durant 13 ans (1987-2003).

Pour la création ”Ré-animation”, le comédien Kamel Touati interpréte le personnage d’un citoyen tunisien qui a pris la décision de fuir autrui pour se débarasser de l’anarchie et de la futilité. Il s’installe alors dans un monde imaginaire, où il sera à même de cohabiter avec l’instant de l’existance perdue. Il s’en sépare rapidement pour enterrer ce rêve dans un carré des plus exécrables.