Tunisie : Tirer profit des compétences tunisiennes établies dans les pays du Golfe

“Les Tunisiens établis à Jeddah et Riadh (Arabie Saoudite) disposent de grandes compétences scientifiques et de grands moyens d’investissement dont la Tunisie peut en tirer profit, notamment, en matière de transfert de technologie de pointe, de recherche scientifique et de promotion de l’investissement” a déclaré à la TAP, le secrétaire d’Etat à l’immigration et aux Tunisiens à l’étranger, Houcine Jaziri.

Il a ajouté que le Forum Tunisien itinérant pour l’investissement destiné à la diaspora tunisienne et tenu, récemment, dans certains pays du Golfe Arabe, a démontré les énormes potentialités que possèdent les Tunisiens résidant dans ces pays.

Jaziri a indiqué que ce forum s’inscrit dans le cadre d’une approche globale de la politique d’immigration qui a pour objectif de renforcer les liens avec les compétences et investisseurs Tunisiens à l’étranger dans le but de bénéficier de leurs exploits scientifiques et distinctions professionnelles.

Le secrétaire d’Etat a souligné la nécessité de réviser la grille des salaires pour attirer les talents et les compétences en vue de tirer profit de leurs connaissances.

Il a fait remarquer que le forum organisé, à Jeddah, Riadh et Doha (Qatar), avec la participation de toutes les structures concernées par le dossier de l’immigration, vise à recenser les compétences Tunisiennes à l’étranger et à faire connaître l’approche économique de l’immigration en Tunisie et les nouvelles incitations et mesures prises dans les domaines bancaire et douanier ainsi qu’au niveau de l’investissement.

Jaziri a évoqué l’idée de créer des bons du trésor pour financer un fonds d’emprunt obligataire auquel contribuerait les Tunisiens à l’étranger au profit de l’Etat tunisien. Ce fonds, a-t-il dit, permettrait aux concernés de profiter de cet investissement et à l’Etat tunisien d’obtenir un prêt.

Le nombre des immigrés clandestins a est passé de 30 mille en 2011 à 700 au cours des neuf premiers mois de 2013, dont 600 ont été expulsés en vertu de la convention conclue avec les autorités italiennes, a fait savoir le secrétaire d’Etat.

Le dossier des disparus a pris une dimension internationale après la tenue, en octobre dernier, du sommet des Nations-Unies sur la migration, a, d’autre part, indiqué M. Jaziri.

Considéré, désormais comme étant un dossier euro- africain, la partie européenne est donc appelée à contribuer à dévoiler la vérité sur le sort des disparus dont le nombre est estimé à 400 au cours des 20 dernières années, a-t-il ajouté. Jaziri a, d’autre part, mis l’accent sur les efforts déployés pour protéger les droits des réfugiés en Tunisie intégrés au marché du travail, indiquant qu'”il est temps de développer un cadre juridique pour accueillir les étrangers et garantir leurs droits, notamment de séjour, d’études et d’emploi.