Le Parti des travailleurs accuse le “courant des syndicalistes radicaux”

Le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, a dénié, vendredi, au groupe des “syndicalistes radicaux”, qu’il avait accusé d’avoir attaqué la veille au soir le local central de son parti, la qualité de groupe “politique ou syndical”.

Il s’agit plutôt, selon lui, d’un “groupe criminel à la solde de qui paie le plus”. S’exprimant dans des déclarations de presse destinées à clarifier les circonstances de cette attaque, Hammami a souligné que pareille agression est ” aux antipodes de l’action politique ou syndicale “.

“Prétexter de riposter à l’agression contre des membres du Courant des syndicalistes radicaux ne justifie pas le recours à la violence et l’attaque d’un local de parti politique “, a-t-il dit.

Dans une déclaration à l’agence TAP, le porte-parole du Parti des Travailleurs, Jilani Hammami, a qualifié de “prémédité et planifié à l’avance” l’attaque du local du parti, accusant certains milieux de “téléguider ce groupe connu pour son usage de la violence et qui s’en était pris à plus d’une organisation ou parti”.

Contacté par l’agence TAP, Néjib Hajji, dirigeant du Courant des syndicalistes radicaux, a rejeté les accusations du Parti des travailleurs, rétorquant en substance: “C’est l’organisation des jeunes du Parti des travailleurs, l’Union de le jeunesse communiste, qui a agressé des membres du Courant des syndicalistes radicaux”.

Pas plus tard qu’hier, jeudi, un membre du bureau fédéral de la faculté du 9 avril, Aymen Rahmouni, a été agressé, a-t- il dit, imputant à des membres de la même organisation d’avoir brutalisé un dirigeant des syndicalistes radicaux, Issam Sallami, à sa sortie d’un café.

Toujours selon Hajji, quelque 200 partisans des syndicalistes radicaux ont organisé une marche spontanée au départ de l’avenue des Etats-Unis en direction du local central du Parti des travailleurs, en signe de protestation et en réaction aux deux agressions.

En arrivant au local en question, les protestataires ont été surpris d’essuyer des jets de pierres en provenance de l’intérieur du local et d’être attaqués par des membres du Parti des travailleurs jusque là retranchés à l’intérieur, niant à ce propos que les manifestants aient tenté de faire irruption dans le local en question, ne serait-ce qu’en raison de la présence massive des forces de l’ordre.