Fort d’un avantage de deux buts inscrits au match aller à Radès, le Club Sportif Sfaxien ira défier samedi à Lubumbashi, le TP Mazembe, dans la dernière bataille de la coupe de la Confédération pour reconquérir un titre qui lui échappe depuis 2008, à l’occasion de la finale retour.
Le représentant tunisien tentera de conclure en beauté un parcours exceptionnel cette saison surtout en phase de poules, en renouant avec un trophée déjà remporté à trois reprises (1998 dans l’ancienne version, 2007, 2008), un record, après avoir frôlé l’exploit en 2010 face aux Marocains du Moghreb Fès.
Un trophée pour faire oublier effacer la débacle de la sélection nationale, éliminée par le Cameroun en barrage qualificatif au mondial 2014. En dépit de la difficulté de la mission, l’objectif reste réalisable pour les protégés de Ruud Krol, gonflés à bloc après l’avantage confortable de deux buts acquis au match aller et qu’ils devront impérativement préserver au match retour.
En bon habitué des périples africains, le CS Sfaxien ne devra pas rater ce dernier déplacement en RD Congo et faire aussi bien que ses précédants voyages cette saison en Gambie face à Gamtel (3-1), au Mali face au Stade Malien ((2-1), et en Ethiopie, face à Saint- Georges (3-1). “Dans la chaude ambiance à laquelle il faut s’attendre, nous devons rester calme, lucides et montrer que nous savons voyager”, a souligné le coach hollandais des “noir et blanc”.
En effet, ce dernier périple décisif en terre congolaise s’annonce épineux face aux redoutables corbeaux, quadruple champions d’Afrique (2009, 2010 nouvelle version et 1967, 1968 sous son ancienne formule) et détenteurs de la coupe des vainqueurs de coupe en 1980 et de la supercoupe d’Afrique en 2010 et 2011. Un palmarès qui en dit long sur la valeur de cette équipe qui comptera sur le talent et l’expérience de ses joueurs, notamment Tresor Mputu, le Zambien Rainford Kalaba et le Tanzanien Mbwana Samata.
Les corbeaux sont bien mobilisés et déterminés à ne pas laisser échapper ce trophée, qui les fuit depuis 33 ans. “Deux à zéro, ce n’est rien du tout”, a en effet estimé le président du club congolais, Moïse Katumbi qui, malgré le 2-0, est resté confiant en répétant: “on a perdu une bataille pas la guerre et on va jouer pour que la Coupe reste au Congo.
Le staff technique sfaxien est conscient que la victoire passera par une bonne préparation mentale et physique, une complémentarité entre les trois compartiments et par de bonnes conditions de jeu.
“La finale retour s’annonce bien ardue en raison de l’ambiance des compétitions africaines, de la température et de la nature du terrain artificiel”, a estimé Krol, dont l’avis est partagé avec le dirigeant Naceur Bedoui qui s’attend à “un match difficile en raison de la pelouse artificielle, de la pression du public et de l’ambiance électrique de la rencontre en terre africaine”. Ce sont autant de facteurs que les sfaxiens devront tenir en considération pour pouvoir passer l’écueil des Corbeaux, intraitables sur leur propre pelouse où ils ont remporté sur leur terrain toutes les matches de cette compétition et auparavant les premiers tours de la Ligue des champions.
Le meilleur scenario sera ainsi d’aborder la rencontre avec un moral au beau fixe et avec beaucoup de concentration en défense pour éviter d’encaisser un but en première période, tout en essayant de jouer l’offensive en tentant de marquer, chose qui déstabilisera l’adversaire. L’effectif sfaxien affiche complet et les coéquipiers de Rami Jeridi semblent en très bonne forme après avoir profité d’une préparation spécifique qui a tenu compte de la nature de la pelouse sur laquelle ils évolueront.
Enfin, tous les ingrédients sont là pour permettre au représentant tunisien de rentrer avec le trophée ce qui conforterait son record de titres dans cette compétition et lui garantirait de disputer la supercoupe d’Afrique face à Al-Ahly d’Egypte. Le match dont le coup d’envoi sera donné à 14h30 sera dirigé par l’arbitre sud-africain Daniel Bennett.