L’Union Européenne s’est dite, jeudi,”préoccupée” par la poursuite de la crise politique en Tunisie qui perdure depuis “déjà 4 mois et 3 jours”.
“L’UE est très préoccupée par la crise politique en Tunisie qui se poursuit depuis déjà 4 mois et 3 jours, depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi”, a dit jeudi à Tunis Laura Baeza, ambassadeur de l’UE en Tunisie, à l’issue d’une rencontre au siège de l’UGTT entre les représentants du quartet parrain du dialogue national et les ambassadeurs des Etats membres de l’UE en Tunisie.
Les forces politiques tunisiennes doivent poursuivre le dialogue national pour aboutir à un accord permettant l’adoption “dans les plus brefs délais” d’une nouvelle constitution, organiser des élections “dans un délai raisonnable” et mettre en place “un gouvernement solide pour un mandat de 4 ou 5 ans et sortir le pays de la crise économique et sociale”, a encore dit la diplomate européenne, qui a réitéré l’appui du conseil de l’UE à la transition démocratique en Tunisie.
Le conseil de l’Europe avait réaffirmé, lors de sa réunion du 18 novembre dernier à Bruxelles, son engagement à soutenir la Tunisie dans son processus de démocratisation, visant la construction d’un Etat de droit, respectueux des droits fondamentaux de ses citoyens. L’UE avait aussi affirmé sa disposition à renforcer son soutien à la Tunisie pour mettre en oeuvre son programme de réformes appelant les autorités tunisiennes “à s’engager dans des réformes structurelles pour un développement économique et social durable et inclusif”.
L’UE a aussi appelé à accélérer la conclusion des enquêtes sur les assassinats politiques et “de garantir des procès équitables et transparents”.
De son coté, Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT a mis l’accent sur l’urgence de reprendre le dialogue national et de réaliser dans les plus brefs délais un consensus national pour éviter une aggravation de la situation politique et économique dans le pays.
Il a aussi relevé que la multiplication des manifestations est le reflet d’un malaise en raison de la lenteur à concrétiser les objectifs de la révolution, dont notamment l’amélioration de la situation sociale et économique du pays.