Un grand nombre de citoyens et d’habitants de Siliana se sont rassemblés aujourd’hui mercredi, devant l’Union régionale du travail (URT) pour commémorer les événements de novembre 2012 dans la région.
Des représentants des partis politiques et des organisations nationales ont exprimé à cette occasion, leur solidarité avec les victimes des événements de Siliana et leur soutien aux habitants dans leur revendication au droit au développement équitable et à l’emploi. Ils ont fait part de “leur refus de la politique de marginalisation et d’exclusion dans la région”. “Il convient aujourd’hui de méditer sur la commémoration de cette journée, qui a été marquée en novembre 2012, par l’agression des habitants de Siliana”, a indiqué le secrétaire général du front popoulaire, Zied Lakhdhar, dans une déclaration à l’agence TAP.
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Il a souligné que cette ville qui a contribué au combat national pour la libération de notre pays, a été marginalisée durant de longues décennies. Lakhdhar a appelé à la nécessité de démasquer et de poursuivre en justice les responsables de ces actes meurtriers, dénonçant “le laxisme du gouvernement face aux revendications des habitants de la région”.
De con coté, le secrétaire général du mouvement de Nidaa Tounes, Taieb Baccouche a fait part du soutien de son parti aux habitants de Siliana “notamment, ceux qui ont été “agressés et réprimés lors des mouvements de protestation pour reclamer le droit au travail et à la dignité”. Il a relevé la nécessité d’accorder un intêret particulier à la région de siliana et aux autres régions défavorisées, qui selon lui, recèlent des potentialités et des richesses naturelles importantes.
Par ailleurs, Issam Chebbi, porte parole du parti Al Joumhouri a souligné l’importance de resserer les rangs, afin que les régions marginalisées soient intégrées dans le processus du développement. Samir Etaieb, porte parole du parti Al massar, a pour sa part déploré “la persistance du phénomène de la marginalisation à Siliana, qui “sombre dans l’oublie” une année aprés les événements de 2012″. Le syndicaliste Adnène Hajji a mis en garde contre ce qu’il a qualifié de “piège tendu et de manipulations de la part des politiciens”, insistant sur l’importance de la poursuite du combat pour défendre le droit des régions et des zones défavorisées au développement.
D’un autre coté, la militante Radhia Nasraoui a indiqué que les tirs à la chevrotine avaient provoqué chez les victimes des blessures et des brulures graves au niveau du corps et des yeux, ajoutant que certains d’entre eux ont perdu la vue. A noter qu’une marche pacifique a démarré cet aprés-midi devant le siège de l’URT de Siliana, en direction du mont Chaambi à laquelle avaient participé des citoyens, des représentants des partis politiques et des organisations nationales.