La capacité de production de la de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) atteindra, en 2018, environ 10 millions de tonnes, a relevé le PDG de la société Néjib Mrabet.
Au cours d’une séance d’audition tenue, mercredi au Bardo, par la commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption relevant de l’Assemblé nationale constituante (ANC), M.Mrabet a souligné qu’un tel volume de production sera réalisé grâce à l’ouverture de 3 nouvelles mines de phosphate à Meknassi (gouvernorat de Sidi Bouzid /centre ouest/), Oum El Khcham (délégation de Métlaoui/ gouvernorat de Gafsa) et à Nefta (Tozeur /Sud Ouest/). La mine de Meknassi devra entrer en exploitation au cours de l’année 2014, a-t-il précisé.
La capacité de production de la mine Oum El Khcham qui entrera en exploitation début 2016, est estimée à 2 millions de tonnes. Les mine de Nefta /Tozeur, dont les travaux s’achèveront en 2018, produira environ 2,5 millions de tonnes et ce moyennant des investissements de l’ordre de 400 millions de dinars.
Au cours des années 2011, 2012 et 2013, la production de la CPG a atteint environ 8 millions 200 mille tonnes, soit la production enregistrée en 2010 ( 8 millions 100 mille tonnes), a souligné le responsable.
Et d’expliquer la baisse de production enregistrée par les protestations successives observées sur les sites de production et de transport de phosphate qui ont causé le blocage des activités. Ces protestations (grèves et autres .)ne concernent pas les agents de la société, a-t- il affirmé.
Le responsable a estimé que la situation financière de la société reste «gérable », ajoutant que les prévisions pour 2013 et 2014 tablent sur la réalisation de bénéfices de 160 millions et 140 millions de dinars.
Cette baisse prévue au niveau des bénéfices, précise encore M.Mrabet, est causée par la régression des prix de phosphate sur le marché international (70 dollar la tonne en 2014 contre 75 dollars en 2013).
Lors d’une réunion tenue, mercredi dernier au gouvernorat de Gafsa, le PDG de la CPG avait déclaré que si la situation persiste en 2014, la compagnie pourrait mettre les cadres et les employés en congé forcé.
«La société ne peut plus se permettre une année supplémentaire d’incertitude et de déficit de production», avait-t-il indiqué.
Les régions du bassin minier enregistrent depuis trois ans, des protestations et des sit-in sur les sites de production qui ont causé le blocage des activités du secteur de phosphate. Le nombre des agents de la CPG est estimé à environ 7391, contre 4898 agents en 2010.
Au cours de son intervention, l’élu Mokhtar Lamouchi a relevé que la CPG qui exploite la mine de la région de Kalaât Khesbah ( gouvernorat du Kef), devra indemniser les habitants pour les dégâts qu’ils ont subis.
D’autres constituants ont évoqué les dossiers de corruption au sein de la société, les recrutements anarchiques et leur impact sur le rendement de la société ainsi que la hausse des salaires, appelant la société à développer son rôle social et à contribuer à la réalisation d’un hôpital dans la région. La commission a décidé de tenir une deuxième séance d’audition pour répondre aux questions des constituants.