Parmi les 8 spectacles proposés, lundi, dans le cadre des Journées Théâtrales de Carthage (22-30 novembre 2013), figurent “Compteur à Zéro” (Congo) et “Arrahib” (Tunisie).
Mise en scène par Malu Moukoulayama “Compteur à Zéro”, a été présentée, à l’espace El Hamra à Tunis. Cette pièce dramatique revient sur la question de l’immigration clandestine, ses méfaits et l’illusion d’un mieux-être d’un au-delà des frontières qui transforme les rêves de certains jeunes en terrible cauchemar.
L’histoire porte sur un jeune congolais qui, après la mort de son père, pousse sa mère à vendre une parcelle de terrain, seul et unique héritage familial, pour aller en Europe dans l’espoir d’une vie meilleure. Expulsé, il rentre dans son pays désemparé et raconte à sa famille l’aventure tragique qu’il a vécu en Europe.
La création “Arrahib”, texte de Abdelkader Ltifi et mise en scène de Mounir Ergui, s’est déroulée, à la salle du 4ème art. Cette oeuvre classique qui réunit de comédiens connus tels que Slah Msadek, Jamal Madani et Halima Daoud, s’inscrit dans l’actualité politique de la Tunisie en s’inspirant d’un pan douloureux de l’histoire du pays. La pièce tente de dévoiler la tyrannie du pouvoir dans l’absolu et les mécanismes qui conduisent à la dictature.
Les évènements de “Arrahib Ibn Al-Aghlab” se déroulent à l’époque d’Ifriqiya (Kairouan). Le soir du décès de l’émir des Aghlabides, Abou Al Algharaniq, les notables et les dignitaires de la ville de Kairouan demandent à son frère, le gouverneur Ibrahim II, connu pour sa probité et sa piété, de prendre les rennes du pouvoir à la place du successeur désigné, son neveu.
Après hésitation et réflexion, il en accepte la charge. Dès le début de son investiture, cet homme, devenu terrible, massacre tous les fidèles à son neveu qui se sont opposés à sa désignation. Il ouvre ainsi la voie à une politique de répression qui mène à la révolte des affamés et des victimes de la cherté de la vie, ainsi qu’à l’élimination physique des collaborateurs, des membres de sa famille et des serviteurs dont il n’appréciait pas les critiques.
Pour rappel, à la même journée à Tunis 6 autres pièces ont été présentées, à savoir, “Le Manteau” (Le Mondial), “Strip Tease” (Etoile du Nord) et ” Courant d’air dans la tête” (ISAD Omrane) de Tunisie. Le public a pu découvrir “El bouchia” (Koweit) au théâtre municipal de Tunis, “Encontros” (Espagane) à El Teatro et “Je vous ai compris” (Belgique) à l’espace Mad’Art à Carthage.