Les présidents de cinq universités en Tunisie ont qualifié, mardi, de “hâtive” la décision de créer des facultés de médecine dans les régions.
Les présidents des universités de Carthage, Tunis, Jendouba, La Manouba et l’Université virtuelle de Tunisie ont exprimé “leurs préoccupations” face “aux décisions unilatérales” du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Les récentes décisions du département de l’enseignement supérieur sont “non conformes au principe de transparence et des traditions universitaires”, précise la déclaration accusant le département “de poursuivre une politique de marginalisation des présidents des universités”.
“Arguant du fait que les conditions ne sont pas encore réunies pour accorder aux universités leur indépendance, le département de l’enseignement supérieur poursuit une politique de centralisation sans tenir compte des principes de transparence et de concertation”, expliquent les présidents des universités dans leur déclaration.
“Le département se refuse également à respecter les travaux en cours des commissions consultatives pour la réforme de l’enseignement supérieur”, ajoute la déclaration, qui demande au ministère de tutelle de revoir sa décision qualifiée “de pratiques irresponsables” à un moment où le pays traverse une situation délicate.