Un accord a été signé, mardi à Tunis, entre l’Union Générale Tunisienne du travail (UGTT) et la Confédération générale italienne du Travail dans les domaines de la migration saisonnière agricole et des retraites.
Le nombre des émigrés tunisiens en Italie est estimé à 200 mille personnes, dont la moitié travaillent dans le secteur agricole. L’Italie compte un total de 3,5 millions d’immigrés sur son territoire.
L’accord, signé entre les deux syndicats tunisien et italien, vise l’organisation de la migration saisonnière et permanente des tunisiens en Italie et la protection des droits des retraités dans les deux pays.
En marge de la signature de l’accord, les deux parties ont annoncé l’ouverture d’un bureau syndical Tuniso-italien pour faciliter l’accès à l’information aux tunisiens, candidats à l’émigration en Italie. “Le projet, qui contribuera à l’organisation de la migration dans le secteur agricole, comporte l’ouverture de cinq bureaux similaires en Italie et en Tunisie”, a encore indiqué Kacem Aifa, secrétaire général adjoint de l’UGTT.
La coopération entre les deux syndicat “permettra de réduire les dangers et les risques pour les candidats tunisiens à l’émigration non organisée”, a-t-il encore dit.
Concernant le dossier des retraités, le responsable syndical tunisien a précisé que l’accord concerne la coopération entre la fédération des retraités relevant de l’UGTT et le syndicat des retraités relevant du syndicat italien. Cet accord sera officiellement adopté après la tenue du congrès du syndicat italien, a-t-il précisé. L’accord concerne le renforcement de la coopération en matière de protection et de sécurité sociale en faveur des retraités.
Selon la représentante de la Fédération italienne de l’agroalimentaire, l’agriculture est le seul secteur en Italie qui a pu échapper à la crise et qu’il dispose d’une capacité à résorber un plus grand nombre de main d’ouvre étrangère, particulièrement tunisienne “qui a donné la preuve de sa compétence et de son savoir faire”, a témoigné la syndicaliste italienne.
La responsable syndicale italienne a aussi critiqué la législation italienne en matière d’émigration, la qualifiant “d’inéquitable” particulièrement à l’égard des émigrés venant d’Afrique et des pays du Maghreb.