La présidence de la République sera soumise au contrôle administratif et financier à sa demande, a déclaré à l’agence TAP Ghazi Jribi, président du Haut comité de contrôle administratif et financier (HCCAF).
Jribi a fait savoir, en marge de la remise, samedi, du rapport 2011-2012 du HCCAF au chef du gouvernement, que les résultats de l’audit de la présidence de la République seront publiés dans le rapport du Haut Comité, au titre de 2013.
La présidence du gouvernement dispose, quant à elle, d’une instance de contrôle général des services publics pouvant se charger de cette mission en son sein. Pour Ghazi Jribi, l’on ne peut parler d’instauration de pratiques démocratiques en Tunisie post-révolution sans soumettre tous les rouages de l’Etat au contrôle administratif et financier.
Il a évoqué, à ce propos, le projet de loi qu’il avait proposé au président de la République et au chef du gouvernement en vue d’unifier le HCCAF avec les structures de contrôle à posteriori et de leur conférer l’autonomie administrative et financière.
« Nous oeuvrons à ce qu’aucune institution, y compris les trois présidences, ne demeure en dehors de tout contrôle administratif et financier », a souligné Jribi.
L’instance supérieure indépendante pour le contrôle et l’évaluation prévue dans ce projet de loi sera en charge, notamment, de l’évaluation des politiques et choix nationaux à l’instar de la privatisation, a-t-il indiqué. Le rapport 2011-2012 du HCCAF est le premier rapport publié par le Haut comité depuis sa création en 1993, a précisé Jribi.