La Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT) a annoncé samedi matin à Tunis le lancement du projet d'”insertion professionnelle et participation des jeunes dans l’espace public”.
“Le projet vise à former près de 1000 jeunes dans trois volets à savoir les mécanismes et les techniques de recherche d’un emploi pour ceux qui désirent travailler dans des entreprises et être des salariés, la création de projets pour ceux qui veulent s’installer à leur propre compte et la citoyenneté et la démocratie locale pour promouvoir le rôle des jeunes dans le développement régional et l’initiative locale”, a souligné Habib Guiza, secrétaire général de la CGTT lors d’un séminaire organisé à cette occasion.
“Le projet cible essentiellement les jeunes exclus du marché de l’emploi dont notamment les jeunes diplômés chômeurs, les travailleurs dans le secteur informel et les employés licenciés des entreprises”, a-t-il précisé faisant savoir que les candidats qui seront choisis selon les besoins des entreprises bénéficieront non seulement de formation assurée par des experts en emploi mais également de l’assistance technique et financière pour la création de leurs projets.
Guiza a estimé que l’emploi, qui est la principale revendication des jeunes, n’a pas bénéficié de l’importance nécessaire dans les programmes du gouvernement et des partis politiques.
Dans ce contexte, il a mis l’accent sur la nécessité de réformer d’urgence le système éducatif pour l’adapter aux nouveaux besoins du marché de l’emploi, de mettre en place un modèle de développement axé sur l’emploi, de revoir les mécanismes d’insertion professionnelle et d’instaurer un système bancaire souple pour financer les entreprises afin de leur permettre de résorber le nombre croissant des diplômés au chômage.
Assistant au séminaire de lancement du projet d’insertion professionnelle des jeunes, Douja Gharbi, 1ère vice présidente de la confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) a souligné qu’actuellement les postes d’emploi existent et ce, dans différents secteurs.
“Toutefois, les employeurs ont besoin de jeunes motivés, conscients de la valeur du travail, ayant l’esprit d’initiative et des idées innovatrices pour donner le plus à l’entreprise, qui elle-même, passe par une période difficile”, a-t-elle précisé.
Elle a ajouté qu’aujourd’hui les jeunes diplômés doivent être formés même pour rédiger de bons CV et des lettres de motivation et savoir se présenter et effectuer les entretiens d’embauche pour attirer l’attention de l’employeur et réussir à décrocher le poste.
“Outre la maîtrise de ces techniques, il s’agit d’adapter le système de formation aux besoins des entreprises sachant que les instituts supérieurs des études technologiques (ISET) offrent actuellement de bons profils de candidats”, a-t-elle relevé.
Le projet d’insertion professionnelle des jeunes comporte plusieurs sessions de formation sur la gouvernance, le développement régional et la démocratie, la gestion des affaires et la création de projets, les techniques de recherche d’un emploi et la citoyenneté.
Il est réalisé en collaboration avec différents partenaires dont le Centre Mohamed Ali pour la recherche, les études et la formation, la CONECT et l’organisation de microfinance Enda inter-arabe.