L’Association Tunisiennes des Femmes Démocrates (ATFD), a tenu son 10ème congrès à Tunis sous le signe “Solidaires pour l’égalité et les libertés, contre les violences faites aux femmes, contre le terrorisme”.
Participent au congrès, dont les travaux prendront fin dimanche, 218 congressistes. Le congrès procèdera à l’élection d’un nouveau bureau exécutif de l’association composé de 9 membres.
“Ce congrès se tient à une étape cruciale de l’histoire du pays marquée par la recrudescence de la violence qui a pris plusieurs formes dont celles du terrorisme et de l’assassinat politique” a dit Ahlem Belhaj, présidente de l’ATFD lors de la séance inaugurale tenue vendredi après- midi à Tunis.
Mme Belhaj a aussi évoqué les différentes formes de violences faites aux femmes, soulignant les attaques et la campagne de diffamation contre l’association et ses militantes.
“Nous constatons la fréquence et la recrudescence des attaques quotidiennes contre les femmes dans un contexte marqué par l’indifférence et l’impunité”, a-t-elle encore dit, affirmant que “le refus des autorités d’activer le processus de la justice transitionnelle constitue une entrave devant l’instauration d’une justice indépendante et une information libre, fondements de l’édification démocratique”, a-t-elle estimé.
Dans son intervention à l’occasion du congrès la présidente de l’association “NAZRA” pour les études féministes d’Egypte, Hend Ahmed Zaki, a évoqué la situation de la femme égyptienne qui “est désormais instrumentalisée par le pouvoir militaire mais aussi par les groupes islamistes qui portent tout autant des sentiments d’animosité pour la femme”, a-t-elle dit, relevant que la violence contre les femmes est en augmentation continue dans les espaces publics.
Intervenant à l’ouverture du congrès, la présidente de l’association des magistrats, Kalthoum Kannou, a appelé à la mobilisation de la société civile pour soutenir les magistrats dans leur lutte pour l’indépendance de la magistrature.
De son côté, le président de la LTDH, Abdessatar Ben Moussa a aussi dénoncé la violence à l’encontre des femmes, appelant à renforcer la lutte pour défendre ses droits et promouvoir sa présence dans les postes de décisions à travers l’application du principe de la parité.
“La lutte pour les droits des femmes constitue une question centrale pour la consécration des droits humains”, a pour sa part soutenu le président de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme, Abdelbasset Ben Hassen, citant, à cet égard, les principes énoncés dans le pacte de Tunis pour les droits et les libertés signé par plus de 100 mille citoyens.